Le contrôle judiciaire imposé à Bertrand Cantat, depuis sa libération conditionnelle en octobre 2007, a pris fin jeudi, l'artiste ayant purgé sa peine de huit ans pour le meurtre de sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, a confirmé son avocat.
Le leader charismatique du groupe Noir Désir, âgé de 46 ans, avait été condamné en mars 2004 à huit ans de prison par la justice lituanienne pour avoir mortellement frappé Marie Trintignant, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, au cours d'une violente dispute dans un hôtel de Vilnius.
Six mois plus tard, le chanteur avait été transféré à sa demande en France à la prison de Muret près de Toulouse (sud-ouest). Il avait pu bénéficier d'une liberté conditionnelle pour bonne conduite en octobre 2007, après avoir purgé la moitié de sa peine et vivait depuis dans le Sud-Ouest.
Un destin tragique
Le contrôle judiciaire de l'artiste, effectif jusqu'à ce jeudi, lui imposait notamment de s'abstenir de produire tout ouvrage ou oeuvre audiovisuelle liée à la mort de Marie Trintignant en août 2003 et également de ne pas s'exprimer publiquement sur ces faits.
Le suicide en janvier de son ancienne compagne Kritina Rady venait ajouter un nouvel épisode tragique à la vie du chanteur. Depuis sa remise en liberté, Bertrand Cantat avait discrètement repris ses activités musicales, principalement au sein de Noir Désir.
Deux titres avaient été proposés en téléchargement sur le site du groupe en novembre 2008, "Gagnants/Perdants", une ballade au texte engagé signé Cantat, et une reprise du "Temps des cerises", l'hymme de la Commune de Paris. La maison de disque de Noir Désir, Barclay, avait annoncé en début d'année qu'aucun album n'était attendu en 2010, bien que la formation bordelaise, au succès jamais démenti, continue le travail en studio.
afp/ps