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Photos «collatérales» dès vendredi à Bienne

Nina Berman propose une une série de clichés consacrés à la militarisation de la société américaine jusque dans la vie quotidienne. (Source:http://2010.jouph.ch)
Nina Berman propose des clichés consacrés à la militarisation de la société américaine jusque dans la vie quotidienne. (Source:http://2010.jouph.ch)
"Collatéral". C'est sous ce titre que sont placées les 14es Journées photographiques de Bienne qui débutent vendredi. Les 21 expositions disséminées dans la ville proposent un regard décalé sur des sujets comme le 11 septembre 2001 ou le réchauffement climatique.

En détournant des sujets photographiques, en allant à la recherche d'images insoupçonnées ou en jouant avec certains stéréotypes, les artistes ont voulu se distancier du flux d'images conventionnelles qui nous entourent, expliquent les organisateurs des Journées photographiques.

Dans ce contexte, l'adjectif "collatéral" se réfère à quelque chose qui est à côté, qui est parallèle, indirect. Les photographes ont voulu s'éloigner de ces images qui tendent de plus en plus à une uniformisation des points de vue comme des objets.

Le 11 septembre

Le Français Olivier Culmann propose une autre vision de l'événement sans doute le plus photographié de l'histoire du photojournalisme mais qui fait l'objet du traitement médiatique le moins diversifié: les attentats du 11 septembre 2001. Ses clichés se détournent du drame lui-même pour s'intéresser aux spectateurs de l'événement.

L'Américaine Nina Berman s'intéresse elle aux suites des attentats et notamment au sentiment d'insécurité grandissant dans une série de clichés consacrés à la militarisation de la société américaine jusque dans la vie quotidienne.

Avec "Greenland", Alban Kakulya illustre comment les effets du réchauffement climatique au Groenland sont devenus une curiosité touristique. Le photographe suisse Steeve Iuncker aborde le siège de Sarajevo et l'après-guerre en Bosnie sous l'angle du désarmement. Sophie Brasey pose elle un regard inhabituel sur les enfants avec des portraits aux tons gris qui les montrent en adultes inquiets et non pas en enfants insouciants.

Sentiment de déjà-vu

Pour les organisateurs, qui présentaient jeudi la 14e édition de cette manifestation culturelle, l'uniformité de la couverture d'un événement est due au développement des médias électroniques et au monopole de grandes agences photographiques. Cette situation fait naître un sentiment de déjà-vu.

ats/cht

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21 expositions jusqu'au 26 septembre

Les Journées photographiques réunissent, du 3 au 26 septembre, 21 expositions dans différents lieux de Bienne, des caves aux galeries en passant par les musées.

Elles se veulent un festival qui invite à un voyage de découverte à travers la scène photographique suisse et internationale.