L'auteur de la célèbre chanson "Everybody Needs Somebody to Love" des "Blues Brothers", est mort "de cause naturelle" entre 07h15 et 07h30, a déclaré Willem Venema, organisateur des concerts de l'artiste aux Pays-Bas.
Solomon Burke, qui se déplaçait en fauteuil roulant, était accompagné par du personnel médical de l'aéroport au moment de son décès. Il voyageait avec son manager et sa fille, a précisé Willem Venema. "Candy Burke a été témoin de la mort de son père", a-t-il souligné, précisant que l'avion avait atterri à 06h40.
Cause exacte inconnue
Willem Venema n'a pas été en mesure de donner la cause exacte du décès du chanteur. Il a souligné que les décès dans les aéroports étaient soumis à des procédures officielles spéciales. Le corps du chanteur sera renvoyé "au plus vite" aux Etats-Unis, a indiqué Hans Sinke, employé d'un funérarium de Schiphol. "Nous ne savons pas exactement quand cela aura lieu, le plus vite possible bien sûr, mais cela dépend notamment de la vitesse à laquelle les formalités administratives avec l'ambassade des Etats-Unis seront réglées", a-t-il précisé.
Le chanteur de rhythm'n blues et soul devait donner un concert mardi soir au Paradiso à Amsterdam avec le groupe néerlandais De Dijk à l'occasion de la sortie de leur album commun, "Hold on Tight".
Influences gospel et country
Né le 21 mars 1940 à Philadelphie, Solomon Burke est l'auteur de la chanson "Everybody Needs Somebody to Love". Le titre a été repris notamment par les "Rolling Stones" et popularisée par le groupe "The Blues Brothers", dans le film du même nom sorti en 1980. Il avait publié en avril son dernier album, "Nothing's impossible".
Le chanteur était entré au "Hall of Fame du Rock and Roll" en 2001, la même année que Michael Jackson, Queen et Paul Simon. En 2002, il avait été récompensé par le Grammy du meilleur album de blues pour "Don't Give up on me". Il était venu plusieurs fois sur scène au Montreux Jazz Festival.
Influencé par Nat King Cole, Ray Charles et John Lee Hooker, le style du "roi de la soul" empruntait largement au gospel et se teintait parfois de country. Sa voix juvénile et ses prestations scéniques rappelaient celles de James Brown.
Solomon Burke avait sorti en 1956 son premier album, "Christmas Present From Heaven", vendu à un million d'exemplaires, avec le label indépendant Appollo en 1956.
Prédicateur avant d'être chanteur
Cet homme à la silhouette massive était un "showman" charismatique aux tenues de scène spectaculaires. Il chantait sur scène depuis une dizaine d'années assis dans un fauteuil roulant ou sur un trône.
Il jouissait d'un public international et comptait des admirateurs parmi de nombreux confrères de la musique populaire de langue anglaise, de Jerry Lee Lewis à Aretha Franklin, Van Morrison, Bruce Springfield ou Ben Harper. Parmi ses fans, on trouvait aussi le pape Jean-Paul II, selon son site officiel.
Père de 21 enfants, Solomon Burke, avait 90 petits-enfants et 19 arrière-petits-enfants. Prédicateur avant de devenir chanteur, il avait prononcé son premier sermon à 7 ans. Il avait aussi dirigé une entreprise de pompes funèbres, indique le site internet du "Hall of Fame of Rock and Roll".
ats/cer