Le lot, une plaque de dix timbres montrant l'actrice avec un grand chapeau et un porte-cigarette aux lèvres, a été acquis par "un acheteur qui souhaite rester anonyme", a dit à l'AFP Christoph Spanier, de cette maison d'enchères spécialiste de philatélie. La vente était organisée à l'hôtel Adlon. La maison Schlegel espérait en tirer au moins 500’000 euros (670'000 francs).
Les gains doivent être partagés entre la Fondation Audrey Hepburn pour les enfants, créée en 1994 par les fils de l'actrice, et l'UNICEF dont elle fut ambassadrice.
Des timbres rarissimes
Ces timbres sont rares et leur histoire tout autant. Ils portent une double mention en deutschemark et en euros car ils auraient dû être mis en circulation au début des années 2000, époque du passage à la monnaie unique. La poste allemande (Deutsche Post) en avait imprimé environ 14 millions dans le cadre d'une série sur les acteurs du cinéma international, mais en omettant de s'accorder au préalable avec les héritiers d'Audrey Hepburn.
Or, le fils, Sean Ferrer, après avoir été contacté par l'Allemagne et avoir reçu un exemplaire de plaquette de dix timbres, s'est opposé au projet, parce qu'il refusait de voir sur ce timbre sa mère avec un porte-cigarette aux lèvres, selon une photo tirée du film "Breakfeast at Tiffany's".
"La fondation Audrey Hepburn est une organisation qui soutient les enfants et ne veut pas encourager la cigarette", a-t-il justifié, cité par l'UNICEF sur son site internet. Le fils d'Audrey Hepburn assure avoir ignoré alors que des millions de timbres avaient déjà été édités.
"Sinon nous aurions sûrement reconsidéré notre décision", a-t-il dit. Les millions de timbres imprimés ont été détruits par les autorités allemandes. Seuls quelques-uns ont survécu, atterrissant dans diverses archives. C'est la plaquette de Sean Ferrer qui était vendue à Berlin samedi.
afp/bkel