Musée à Lausanne: architectes de renom en lice

Des 136 dossiers examinés, le jury en a retenu 18, dont plusieurs "d'envergure internationale", s'est réjoui son président Olivier Steimer jeudi. Certains candidats peuvent s'enorgueillir de créations marquantes dans le domaine de l'architecture muséale.

Ainsi, Bernard Tschumi a réalisé en 2009 le nouveau Musée de l'Acropole à Athènes. Harry Gugger, professeur à l'EPFL, a dirigé l'extension de la Tate Modern de Londres pour Herzog & de Meuron. Kengo Kuma a signé plusieurs musées au Japon. Autres architectes appréciés: le Portugais Eduardo Souto de Mura et le duo Gigon et Guyer.

Trois pour la relève

Parmi ces 18 candidats, trois - un bureau zurichois, un genevois et un espagnol - ont été retenus pour favoriser la relève, a rappelé le jury.

Pour cette première étape, les intéressés devaient se limiter à présenter un dossier d'environ quatre pages A3. Ils devaient prouver leur capacité à traiter de situations urbaines complexes, dans un patrimoine de valeur, avec une économie de moyens et dans le respect du développement durable.

"Les références muséales étaient un aspect, mais pas le seul", a dit Michael Fiaux, délégué à la communication du Département de la formation.

Lauréat choisi fin mai

Les 18 sélectionnés ont jusqu'en avril pour remettre un projet architectural précis pour le nouveau musée des Beaux-Arts et un projet d'idées pour l'aménagement d'un pôle culturel, qui englobe le design et la photographie sur le site des halles CFF de la gare. Le lauréat devrait être choisi à la fin du mois de mai ou en juin.

Critique sur la procédure choisie, Emmanuel Ventura, président romand de la Fédération des architectes suisses, reconnaît que "les candidatures sont de très bon niveau". Mais il s'attend à ce que des bureaux écartés recourent contre cette sélection. "Certains, qui ont réalisé des musées, ne comprendront pas pourquoi ils n'ont pas été retenus. Ce sera très difficile à justifier", dit-il.

Une première

Dès le départ, l'architecte a plaidé pour une procédure plus ouverte, avec au moins 30 à 32 bureaux sélectionnés. "C'est la première fois, à ma connaissance, que le canton procède ainsi. Pour le musée, il faut de bons projets, pas de bons bureaux", note-t-il.

Cette procédure sélective est prévue par la loi sur les marchés publics, a répliqué Michael Fiaux. La SIA (faîtière du patrimoine bâti) a été consultée et a donné son aval. "La procédure respecte la loi. Nous sommes confiants quant à l'issue d'éventuels recours".

ap/ats/cem