C'est ce qu'a annoncé vendredi la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP) au terme de son assemblée d'automne. Actuellement, l'âge légal pour un même film peut varier selon le canton où il est projeté. Alors que certains cantons ont des commissions de cinéma officielles, qui fixent la barrière d'entrée indépendamment les unes des autres, les autres reprennent les évaluations des cantons voisins ou laissent la décision aux distributeurs des films.
Pratique harmonisée
La pratique sera harmonisée dès l'an prochain. L'âge légal d'admission sera fixé pour toute la Suisse par la Commission nationale du film et de la protection des mineurs, qui doit être désignée le 1er juillet 2011. Elle comptera 30 personnes, dont des représentants des autorités et de l'industrie cinématographique, mais aussi des indépendants, explique la CCDJP.
La commission se fondera sur les recommandations de l'autocontrôle volontaire de l'industrie cinématographique allemande (FSK). Si un canton ou cinq membres de la commission le réclament, un film pourra être visionné pour une nouvelle évaluation. Dans ce cas, la commission utilisera sa propre échelle, qui, outre les limites d'âge usuelles de 6, 12, 16 et 18 ans, connaît également les limites de 8, 10 et 14 ans, explique la CCDJP.
La création de cette commission a été approuvée fin octobre par l'Association suisse des exploitants et des distributeurs de films (ProCinema) et par l'Association suisse du vidéogramme (ASV).
ap/bkel