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Sorties CD: Depeche Mode remixé, un brin trop

Les figures de Depeche Mode Dave Gahan et Martin Gore lors d'un concert en mai dernier. [Mario Anzuoni]
Les figures de Depeche Mode Dave Gahan et Martin Gore lors d'un concert en mai dernier. - [Mario Anzuoni]
Depeche Mode se relance dans le remixage, sept ans après son premier essai au formatage électronique. Mais le nouveau disque devrait davantage plaire aux amateurs de musique industrielle qu'aux fans du groupe anglais. Une autre artiste revient sur le devant de la scène: Catherine Ringer. L'ex des Rita Mitsouko est elle fidèle à son style, tout comme William White et Status Quo.

Le groupe anglais Depeche Mode, qui figure parmi les plus influents de ces quarante dernières années, a refait appel aux DJ les plus célèbres du moment pour offrir à ses fans un nouveau triple album de remixage.

Depeche Mode propose un nouveau triple album de ses musiques remixées.
Depeche Mode propose un nouveau triple album de ses musiques remixées.

Depeche Mode s’offre une électronisation

"Remix 81-11" est-il aussi concluant que la compil’ de 2004, qui avait été bien accueillie ? Pas vraiment. Les morceaux du groupe formé en 1979 sont moins reconnaissables, plus électroniques et aussi plus ennuyeux. Certains sont même très répétitifs ("Dream on", "Suffer Well").

Mais, comme le prouve la différence entre les trois reprises de "Personal Jesus", il y a de tout, et donc de bons moments aussi.

L'ambiance du groupe est respectée

A défaut des mélodies, "Remix 81-11" a su globalement conserver l’ambiance originale des morceaux. Certains se retrouvent même améliorés, à l’instar de "The Darkest star", plus dynamique et plus ténébreux.

Au final, ce sont les fans de musique électroniques qui devraient le plus y trouver leur compte, notamment à travers des remix comme "Everything Counts", nettement plus industriel que l’original.

"Nous avons donné une liberté totale aux remixeurs", a expliqué le claviériste Andrew Fletcher au Matin Dimanche. Peut-être un peu trop ?

Catherine Ringer est la chanteuse des ex-Rita Mitsouko.
Catherine Ringer est la chanteuse des ex-Rita Mitsouko.

Catherine Ringer fidèle aux Mitsouko

A peine lancée, la platine ne laisse aucun doute sur la personne qui chante, la voix et le style étant si unique. J’ai nommé Catherine Ringer, de l’ancien groupe Les Rita Mitsouko.

La Française présente son 1er album solo, 4 ans après le décès de Fred Chichin. Son complice n’est plus, mais l’esprit est toujours là. D’ailleurs, elle le dit dès le premier morceau: "Je ne fais que de penser à mon amoureux".

Sorti en France début mai, “Ring’n’Roll » est fidèle à ce qu’on connaissait de l’artiste : un brin déluré, très personnel, rock, un peu n’Roll, le tout ponctué d’une rythmique simple mais toujours efficace.

Toujours surréaliste, puissant et intègre

Ecrits et composés par Catherine Ringer, les douze morceaux sont tantôt en français, tantôt en anglais, mais toujours accompagnées des trémolos de voix dont l’ex-actrice porno a le secret.

En outre, l’humour est toujours bien présent. Ainsi, avec "Got It Sweet", elle reprend la célèbre chanson "Billie Jean" de Michael Jackson… au ralenti! La chanteuse le dit d’ailleurs : créer et enregistrer l’aident à remonter la pente.

Catherine Ringer est en tournée depuis mars avec son fils Raoul Chichin. Elle s’est produite au D! Club (Lausanne) et a ouvert les feux du Festi’Neuch. Son tour se poursuit en France.

William White offre des balades légères, calmes ou dynamiques.
William White offre des balades légères, calmes ou dynamiques.

William White reste un pacifique

William White, le plus antillais des chanteurs suisses, sort un 3e opus fidèle à son esprit pacifique. On y retrouve la joie sincère de ses précédents albums de folk teinté de funk, de reggae et de world.

Si certains de ses morceaux sont encore un peu trop mielleux ("I can believe"), d’autres sont plus complets ("Times Dread") et moins brouillons ("Soul Rider"). Globalement entraînant, l’album créé, une nouvelle fois, un sentiment de légèreté à l’auditeur.

Le Bernois a enregistré l’entier de son album dans un wagon de cirque vieux d’un siècle, métamorphosé par ses soins en studio d’enregistrement.

Status Quo n'est pas prêt de lâcher ses grattes.
Status Quo n'est pas prêt de lâcher ses grattes.

A 50 ans, Status Quo n'a pas une ride

Status Quo n’est pas mort. Loin de là. L’incontournable groupe de boogie-hard rock britannique sort encore un nouvel album, double qui plus est. Et "Quid Pro Quo" a de quoi satisfaire ses fans, d’autant qu’il comprend la version 2010 du célébrissime "In The Army Now".

Le premier disque comprend 14 nouveaux morceaux. Le premier, "Rock ‘n’ Roll ‘n’ You", annonce directement la couleur : fonceur et bien rétro. Le reste ne déçoit pas.

"Frozen Hero" prouve même que le groupe, créé en 1962, sait encore rugir. La seconde plaque, "Official Bootleg - Greatest Hits Live", propose dix classiques du groupe, remixés.

Caroline Briner

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Les sorties attendues

U2, "Songs of Ascent" (juin)

Black Country Communion (Joe Bonamassa), "2" (10 juin)

Neil Young, "A Treasure" (10 juin)

Le premier album de Maxime Leforestier "La Maison Bleue", revisité par plusieurs artistes (13 juin)

Yuksek, "Living on the edge of time" (13 juin)

Madeleine Peyroux, "Standing on the rooftop" (17 juin)

Bon Iver, "Bon Iver" (17 juin)

Pitbull, "Planet Pit" (17 juin)

The Kenneth Bager Experience, "The Sound of..." (17 juin)

Luce, "Première Phalange" (20 juin)

Simple Plan, "Get your heart on" (20 juin)

Sepultura, "Kairos" (24 juin)

Limp Bizkit, "Gold Cobra" (24 juin)

The Horrors (juillet)

Kaiser Chiefs (juillet)

Blink 182 (juillet)

Yes, "Fly from here" (juillet)

Incubus, "If Not Now, When?" (12 juillet)

The Beach Boys, "Smile" (13 juillet)

Red Hot Chili Peppers, "Dr Johnny Skinz's Disproportionately Rambunctious Polar Express Machine-head[" (août)

The Ting Tings, "Kunst", (1er août)

Lenny Kravitz,"Black and White America" (cet été)

Coldplay, nom de l'album inconnu (date inconnue)

L'info musique de la semaine

Cinquante photos inédites des Beatles, pour la plupart des portraits d'une incroyable fraîcheur, prises lors de leur premier concert américain au Washington Coliseum en 1964, vont être exposées à Londres. Elles seront ensuite vendues aux enchères par la maison Christie's le 20 juillet à New York.

Les photographies ont été prises par l'Américain Mike Mitchell. Fan absolu des Beatles, il n'a que 18 ans, et les "Fab Four" à peine plus de 20 ans. Le courant passe, et les photos restituent une joie de vivre et de jouer "extraordinaire", résume le photographe. Mais les photos en noir et blanc, prises en contre-jour sous les projecteurs, parfois de dos, ne sont pas jugées dignes d'être publiées.

Près de 50 ans plus tard, poussé par "des besoins financiers", Mike Mitchell exhume les photos et décide de vendre les tirages originaux signés. "C'est seulement des années plus tard que j'ai réalisé que le concert de Washington était considéré par les spécialistes comme un événement majeur", raconte-t-il.

Le concert s'était déroulé deux jours après la première émission des Beatles à la télévision américaine dans le "Ed Sullivan Show", une émission qui avaiti fait un carton avec 73 millions de téléspectateurs aux Etats-Unis.