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Harry Potter enchante une dernière fois Londres

Rupert Grint, Emma Watson et Daniel Radcliffe ont été accueillis en héros sur le tapis rouge londonien. [KEYSTONE - Jonathan Short]
Rupert Grint, Emma Watson et Daniel Radcliffe ont été accueillis en héros sur le tapis rouge londonien. - [KEYSTONE - Jonathan Short]
Bravant une météo anglaise, des milliers de fans ont clôturé dans le faste et l'émotion la saga Harry Potter, lors de l'avant-première mondiale jeudi à Londres du dernier film de la série, après près de 15 ans d'aventures et un des plus gros succès de l'édition et du cinéma.

"C'est difficile de vraiment croire" que c'est la fin, a confié Rupert Grint (Ron Weasley à l'écran) en foulant le tapis rouge déroulé sur Trafalgar Square, place monumentale du coeur de Londres envahie par 8.000 fans. "Ca va me manquer. C'a été fabuleux", a ajouté l'acteur rouquin de 22 ans, tentant de couvrir les cris lancés par les jeunes groupies.

Pour rendre un dernier hommage à leurs aventures préférées, certains fans purs et durs sont là depuis plusieurs jours, au milieu des paquets éventrés de chips ou de bonbons. Aujourd'hui, c'est l'occasion d'"une grande réunion, ça va peut-être être un peu émouvant", a reconnu Rupert Grint, tandis que défilaient sur grand écran des images choisies de "Harry Potter et les reliques de la mort. 2e partie", huitième et dernier film basé sur les aventures inventées par l'écrivain britannique J. K. Rowling.

La saga la plus rentable du cinéma

Le deuil sera en effet difficile à faire pour les centaines de millions de passionnés qui voient s'achever une aventure entamée en 1997 avec la sortie du premier livre ("Harry Potter à l'école des sorciers"). Plus de 400 millions de livres ont été vendus, et les sept adaptations cinématographiques sorties depuis 2001 représentent la saga qui a engrangé le plus de recettes au box-office mondial: 6,4 milliards de dollars (4,4 milliards d'euros).

Le dernier opus, qui sort le 13 juillet dans plusieurs pays dont la Suisse, se veut le couronnement de cette épopée. Il dépeint "l'affrontement final" entre le Bien (Harry) et le Mal, incarné par Voldemort.

Première version en relief, le film a reçu de premières critiques très enthousiastes, certains Pottermaniaques pariant que le record de recettes encore détenu par le premier film de la série (avec près d'un milliard de dollars) sera battu.

Des débuts à l'âge de 11 ans

"J'ai eu vraiment beaucoup, beaucoup de chance à l'âge de 11 ans", a lancé Daniel Radcliffe (Harry Potter), se souvenant n'avoir été qu'un enfant quand il a commencé à jouer le rôle du jeune sorcier, il y a dix ans. "Merci de m'avoir donné le rôle", a-t-il ajouté sous les vivats de la foule.

Aujourd'hui âgé de 21 ans, l'ado est devenu un jeune adulte, en costume trois pièces et cravate tenue par une épingle en argent. Le jeune acteur n'est à Londres que pour quelques heures, entre deux représentations de la comédie musicale dans laquelle il incarne à New York un jeune entrepreneur aux dents longues.

Emma Watson (Hermione Granger), elle aussi, a bien changé: en fashionista accomplie, elle apparaît sous les hurlements des fans en robe de tulle ivoire du plus bel effet. "J'ai eu les dix ans les plus remarquables de ma vie", lâche-t-elle, la voie nouée. Elle aussi a refait sa vie.

Devenue mannequin sans renoncer complètement à sa carrière d'actrice, Emma vient d'être choisie, à 21 ans, comme nouvelle égérie de Lancôme. Mais elle reconnaît: "Hermione, c'est comme ma soeur. Elle va me manquer", laisse-t-elle tomber.

afp/cht

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Pas de Harry Potter en Indonésie

Les fans indonésiens de Harry Potter vouent aux gémonies leur gouvernement car un différend financier avec les distributeurs américains va les priver de la sortie en salle du dernier film de la saga, présenté jeudi en avant-première à Londres. "Nous sommes extrêmement frustrés et en colère.

Depuis février, l'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde, est privée des films à grand spectacle d'Hollywood, comme "Pirates des Caraïbes", "Black Swan" ou "True Grit". La fréquentation des cinémas de Jakarta a chuté de 60 à 70%, selon les professionnels.

Les principaux distributeurs américains, représentés par la Motion Picture Association (MPA), ont cessé d'importer leurs films à la suite d'une nouvelle réglementation sur la taxation des oeuvres qu'ils jugent défavorable. Le gouvernement avait annoncé fin juin qu'un accord était en passe d'être trouvé mais la situation n'a depuis pas évolué.