Sorties CD: l'hommage bluesy de George Thorogood
Le blues des artistes du mythique label Chess Records est à l'honneur dans les bacs cette semaine avec l'hommage appuyé de George Thorogood, qui signe "2120 South Michigan Ave.". A écouter aussi, les Californiens d'Incubus, qui changent de style, et la Danoise Oh Land et son univers électro-pop.
2120 South Michigan Avenue, c'est l'adresse de Chess Records, à Chicago. C'est aussi le titre d'un morceau des Rolling Stones, un des poulains du label à l'époque. Et c'est aujourd'hui le titre du 17e opus studio de George Thorogood and the Destroyers.
Avant d'être rachetée en 1985, Chess Records était une maison de disques au service du blues. Le label avait un catalogue des plus prestigieux: outre la bande à Mick Jagger, on y trouvait Chuck Berry, Bo Diddley, Muddy Waters, Etta James, John Lee Hooker, Buddy Guy... Et c'est à ces légendes que George Thorogood rend hommage. Tout un programme!
Du baseball au rock via le blues
Le truc de George Thorogood, qui a lâché un temps la musique pour se consacrer au baseball, c'est de rendre le blues rock'n'roll. Ou le contraire.
Connu notamment pour "Bad to the Bone", l'Américain reprend ici des titres de Chuck Berry ("Let it rock"), Willie Dixon ("Seventh Son", "Spoonful") ou encore Muddy Waters ("Two Trains running"). Il s'offre aussi le luxe d'un duo avec Buddy Guy ("Hi-Heel Sneakers").
Du blues bien rock'n'rollisé qui déménage et fait son effet. On regrettera néanmoins le ratage de la reprise du morceau "2120 South Michigan Ave." des Rolling Stones, l'original restant bien plus intéressant, même 40 ans plus tard.
"If not now, when?", le nouvel Incubus
Cinq ans qu'Incubus n'avait plus sorti d'album. Voilà les Californiens de retour avec "If not now, when?", leur sixième opus, qui marque un tournant musical.
Délaissant leurs influences funk-rock des débuts marquées par les Red Hot Chili Peppers, le combo offre 11 titres pop-rock, produits par Brendan O'Brien, qui oeuvre également pour Pearl Jam, Rage against the Machine et Bob Dylan.
L'album a un petit goût de Snow Patrol et de Counting Crows réunis. A noter, pour sa mélancolie, "Thieves", et pour son énergie, "Switchblade". Passée la surprise du virage, "If not now, when?" est plutôt agréable à écouter.
Oh Land, une Danoise qui a du talent
Oh Land, Nanna Oland Fabricius de son vrai nom, sort un deuxième album mêlant pop et électro intitulé... Oh Land. Un univers particulier plane sur les onze titres du CD de cette ancienne danseuse qui a de qui tenir avec une mère chanteuse d'opéra et un père organiste.
Un peu de féerie ("Perfection"), un peu de séduction sur fond d'électro ("Voodoo"), de douceur mélancolique ("Lean"), d'ambiance planante ("Human") ou encore de bonne humeur ("White Nights"), voilà ce qui fait tout le charme de cet album.
A noter enfin "We turn it up", car c'est un peu comme si Mika et son monde coloré avaient déteint sur Oh Land.
Nathalie Hof
Publié
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L'info musicale de la semaine
Lady Gaga a été déclarée mardi "citoyenne d'honneur" de la ville australienne de Sydney, en récompense de son "soutien inconditionnel" aux droits des homosexuels. L'excentrique chanteuse se trouvait dans cette ville à l'occasion d'un concert mercredi soir, réservé à un millier de privilégiés.
"Lady Gaga a été un soutien puissant pour la communauté gay et lesbienne de Sydney, et nous tenons à récompenser les personnes qui adhèrent à l'esprit et aux idéaux de notre ville: celui de "Citoyen d'honneur de Sydney'", a déclaré la maire, Clover Moore.
Elle a rendu hommage à l'artiste qui "a utilisé sa notoriété pour attirer l'attention sur les préjugés dont était victime" cette comunauté.
Sydney accueille chaque année la célèbre Mardi Gras gay pride et figure au rang des villes les plus avant-gardistes en terme de défense des droits des homosexuels.
Clover Moore a cependant souligné qu'en vertu de la loi nationale, les couples homosexuels de la ville ne pouvaient toujours pas se marier.
Lundi soir, invitée d'une émission télévisée, Lady Gaga, de son vrai nom Stefani Germanotta, a interpellé le Premier ministre travailliste Julia Gillard pour que soit légalisé le mariage homosexuel.
Plus tard, la chanteuse réputée pour ses costumes délirants a fait une apparition surprise dans une discothèque de Sydney, où se sont pressés des milliers de fans. (ats/afp)