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Sorties cinéma: "Habemus Papam", avec Piccoli

Habemus Papam, Michel Piccoli
Michel Piccoli est le cardinal Melville, élu pape par le Conclave mais complètement angoissé par la charge de la fonction.
Cette semaine au cinéma, le programme réserve un pape angoissé, un innocent injustement accusé et deux célibataires endurcis, avec "Habemus Papam", "Présumé coupable" et "Sexe entre amis", sans oublier un détour par la Pologne, où un vent frais souffle en 1981 grâce au punk avec "All that I love".

Au Vatican, lorsqu'un pape meurt, le Conclave se réunit pour nommer son successeur. Lorsque le nom de celui-ci est connu, il est coutume de dire "Habemus Papam", locution latine signifiant "Nous avons un pape". Et c'est là le titre de nouveau film de Nanni Moretti.

Habemus Papam
Habemus Papam / Sortir.ch / 54 sec. / le 23 août 2011

Ici, c'est le cardinal Melville, joué par Michel Piccoli, qui est élu. Mais, massés sur la Place Saint-Pierre, les fidèles, qui ont vu la fameuse fumée blanche annonçant son élection, atten dent en vain son apparition au balcon. Car le nouveau pape a des doutes. La charge de la plus haute fonction au sein de l'Eglise catholique lui pèse.

Une charge trop lourde

Habemus Papam, Michel Piccoli, Nanni Moretti
Habemus Papam, Michel Piccoli, Nanni Moretti

Dépression? Angoisse? Peur de ne pas être à la hauteur? Au Vatican, tout le monde s'active pour trouver une solution à la crise et aux peurs du pape.

Un psychanalyste, interprété par Nanni Moretti, tente d'aider le cardinal Melville, qui décide de suivre une psychothérapie afin de lutter contre son profond malaise qu'il trompe en mangeant des glaces et en prenant l'autobus.

Mais rien n'y fait, le nouveau Saint Père, une pure fiction, qui est à la fois Jean XXIII, Paul VI, Jean Paul 1er et Jean Paul II, finit par renoncer à sa charge sous le poids du doute, tout comme Célestin V l'avait fait en 1294.

L'affaire d'Outreau

Présumé coupable, Philippe Torreton
Présumé coupable, Philippe Torreton

"Présumé coupable" raconte le calvaire d'Alain Marécaux - "l'huissier" de l'affaire d'Outreau - arrêté il y a dix ans avec sa femme et douze autres personnes pour d'horribles actes de pédophilie qu'ils n'ont jamais commis.

Vincent Garenq narre la descente aux enfers d'un homme innocent face à un système judiciaire incroyablement injuste et inhumain.

"Présumé coupable", c'est l'histoire d'Alain Marécaux, broyé par une des plus importantes erreurs judiciaires de notre époque. Philippe Torreton campe Marécaux, un homme innocent qui aura perdu famille, emploi et dignité dans cette affaire.

"All that I love", de Jacek Borcuch

"All that I love", quand le punk se fait polonais. [© Marc Guidoni / Fodivina Films]
"All that I love", quand le punk se fait polonais. [© Marc Guidoni / Fodivina Films]

"All that I love" se situe en Pologne, en 1981. Un vent de contestation souffle.

Quatre jeunes créent un groupe de punk, en pleine ascension du syndicat "Solidarnosc" et alors que la menace soviétique suscite des inquiétudes.

L'affaire se complique quand Janek, le chanteur, dont le père est militaire, rencontre Basia. Le père de celle-ci est lui syndicaliste. La tension monte encore d'un cran quand le groupe est censuré lors de la fête de l'école.

Dans les rues, le syndicat de Lech Walesa lance des grèves massives. L'époque est à la répression. Et le punk-rock n'est pas bien vu des autorités.

"Sexe entre amis"

Friends with benefits, Justin Timberlake, Mila Kunis
Friends with benefits, Justin Timberlake, Mila Kunis

C'est un thème à la mode au cinéma cette année: après "Sex Friends", voici "Friends with benefits", "Sexe entre amis" en français. Un titre qui dit tout ou presque du film de Will Gluck.

Vénéneuse dans "Black Swan", Mila Kunis est Jamie, une chasseuse de têtes qui vit à New York. Justin Timberlake est Dylan, directeur artistique à New York.

Lorsque ces deux se rencontrent, ils réalisent qu'ils ont une vision commune de l'amour: ils n'y croient plus. Quand Dylan s'installe à New York, nos deux célibataires entament une relation basée uniquement sur le sexe et se disent heureux ainsi. Jusqu'au jour où...

Nathalie Hof

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Les prochaines sorties

LES SORTIES DU 7 SEPTEMBRE

SEXE ENTRE AMIS, de Will Gluck. Avec Richard Jenkins et Woody Harrelson

PRESUME COUPABLE, de Vincent Garenq. Avec Noémie Lvovsky et Vincent Nemeth

HABEMUS PAPAM, de Nanni Moretti. Avec Nanni Moretti et Michel Piccoli

KINSHASA SYMPHONY, de Claus Wischmann. Avec Nathalie Bahati et Hértier Mayimb

ALL THAT I LOVE, de Jacek Borcuch. Avec Ewa Kolasinska et Jakub Gierszal

LES SORTIES DU 14 SEPTEMBRE (SOUS RESERVE)

CHICO AND RITA, de Fernando Trueba, Javier Mariscal. Avec Bebo Valdés, Idania Valdés

CRAZY, STUPID, LOVE, de John Requa, Glenn Ficarra. Avec Steve Carell, Ryan Gosling

ET MAINTENANT, ON VA OU?, de Nadine Labaki. Avec Claude Msawbaa, Leyla Fouad

LA GUERRE DES BOUTONS, de Yann Samuell. Avec Eric Elmosnino, Mathilde Seigner

LA GUERRE EST DECLAREE, de Valérie Donzelli. Avec Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm

ONCE UPON A TIME IN ANATOLIA, de Nuri Bilge Ceylan. Avec Yılmaz Erdoğan, Taner Birsel

L'information cinéma de la semaine

Le gouvernement indien a demandé aux producteurs du prochain James Bond de modifier la séquence qui prévoyait de faire sauter l'agent 007 d'un toit de train à un autre, les deux bondés de monde. Il estime que cela donnerait une mauvaise image des trains indiens.

"Il est illégal de voyager sur le toit d'un train en Inde, et cela ne doit pas être encouragé", a déclaré le ministre des Chemins de fer, Dinesh Trivedi. La pratique est pourtant courante, de nombreux Indiens cherchant ainsi à voyager sans payer de billet.

Selon le scénario, Daniel Craig, qui joue l'agent 007, devait sauter d'une moto sur le toit d'un train plein de voyageurs, et de là vers le toit d'un autre, également plein de monde.

James Bond pourra sauter autant qu'il veut, mais seulement sur des toits déserts, a expliqué le ministre, ajoutant que les producteurs du film avaient donné leur accord.

Il a aussi suggéré que l'espion fasse un peu de publicité pour les chemins de fer indiens, qui restent, avec leurs 11'000 trains et 19 millions de passagers par jour, le principal moyen de transport du pays.

"Il pourrait dire quelque chose du style: 'Les chemins de fer indiens sont aussi forts que James Bond'", a-t-il lancé, sans cependant préciser comment cette suggestion avait été reçue. (ats/afp)