Sorties ciné: des "Hommes libres" à la mosquée

Paris, 1942. Alors que la France est occupée par les armées nazies, la mosquée de la capitale abrite un réseau d'immigrés algériens qui cache des résistants et des juifs.

En réalisant "Les hommes libres", Ismaël Ferroukhi, Français d'origine marocaine, revient sur un épisode méconnu de la Deuxième Guerre. Une histoire que le cinéaste a lui-même découverte au hasard d'un article du "Nouvel Observateur".

En s'impliquant dans cette guerre, les résistants algériens espéraient ainsi avancer vers leur propre indépendance, explique l'historien Benjamin Stora, qui a collaboré avec Ferroukhi.

Héros malgré lui à la mosquée

Ismaël Ferroukhi, dont c'est le deuxième long-métrage ("Le Grand Voyage", Lion d'Or à Venise en 04), centre l'histoire sur Younès (Tahar Rahim), qui deviendra un héros malgré lui.

Tahar Rahim, révélé par "Un prophète" (Grand Prix à Cannes en 2009), interprète un jeune venu d'Algérie pour gagner de l'argent et l'envoyer au pays. Arrêté alors qu'il se livre au marché noir, Younès est relâché à condition d'espionner la mosquée de Paris. Car si le recteur (Michael Lonsdale) a de bonnes relations avec les Allemands, en secret il fournit de faux papiers et cache des juifs et des résistants.

D'abord soucieux de son propre sort et tentant de se sortir de ce guêpier avec le moins de problèmes possibles, Younès sera rapidement mis au pied du mur et devra choisir son camp.

"Un heureux événement", mais pas trop

 Une femme, un homme, un enfant: le bonheur... ou presque. "Un heureux événement" veut raconter la maternité avec les gazouillis de bébé, mais aussi les bouleversements qui vont avec.

Louise Bourgoin et Pio Marmaï incarnent ce jeune couple dont le bonheur est mis en péril par l'arrivée de ce bébé tant désiré, mais aussi de ces coups durs qu'on n'attendait pas.

Drôle et cru, le film de Rémi Bezançon ("Le premier jour du reste de ta vie") est tiré du livre d'Eliette Abécassis. Le casting est complété par Josiane Balasko, Firmine Richard ou encore la chanteuse Anaïs Croze.

Histoire de haine en famille

 C'est une histoire de haine entre une mère et son fils que l'Ecossaise Lynne Ramsay livre avec l'inquiétant "We Need To Talk About Kevin". Entre Eva (Tilda Swinton, "Broken Flowers" "Michael Clayton"), glaciale et dépassée, et son fils Kevin (Ezra Miller) tout a mal commencé. Après une naissance difficile, le bébé ne cesse de hurler et Eva doit sacrifier sa vie professionnelle pour cet enfant qu'elle a tant de peine à aimer.

Et lorsque la rage froide de Kevin le pousse à un acte d'une violence inimaginable, Eva tente de savoir si elle a engendré un monstre ou si c'est elle qui l'a rendu monstrueux.

"Identité secrète": quête explosive

 En attendant la suite de "Twilight" (la première partie de l'épisode 4 est attendue en novembre), les fans du loup-garou Taylor Lautner peuvent aller patienter avec "Identité secrète".

L'acteur incarne Nathan, un ado qui découvre que sa vie n'est qu'une façade. Sans savoir qui il est vraiment, il est vite poursuivi, sans savoir pourquoi, par des tueurs. Il est accompagné dans sa cavale par Karen, jouée par Lily Collins, la fille de Phil Collins. Sigourney Weaver est aussi à l'afiche.

"Identité secrète" est réalisé par John Singleton ("2 Fast 2 Furious", "Shaft", "Boyz'n the Hood, la loi de la rue").

Caryl Bussy