Selon le rédacteur en chef de la revue, Mark Rappolt, Ai "a rappellé au monde de l'art son important rôle politique, comme facteur de protestation, hors du domaine parfois fermé sur lui-même des galeries et des musées". Son activisme "a rappelé comment l'art peut atteindre une plus large audience et se connecter au monde réel", a-t-il ajouté.
La Chine courroucée
Interrogé jeudi sur la distinction d'Ai Weiwei par Art Review, un porte-parole de la diplomatie chinoise a estimé qu'il ne revenait pas à ce magazine de "porter un jugement selon une perspective politique". "Je pense qu'il y a en Chine de nombreux artistes connus, des artistes qui présentent vraiment les compétences pour être des candidats pour le magazine (Art Review)", a déclaré Liu Weimin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Après son arrestation qui avait soulevé une vague d'indignation à travers le monde, Ai Weiwei avait été détenu au secret de début avril à fin juin, officiellement pour des infractions d'évasion fiscale.
Cent personnalités évaluées
Selon les organisations de défense des droits de l'homme, Pékin avait voulu faire taire le dissident, âgé de 54 ans, qui ne ménage pas ses critiques contre le Parti communiste chinois.
Ai Weiwei figure en tête d'une liste de 100 personnalités artistiques classées selon leur importance par "Art Review". Il devance ainsi Hans-Ulrich Obrist et Julia Peyton-Jones, conservateurs de la Galerie Serpentine de Londres, et Glenn Lowry, directeur du Musée d'art moderne de New York.
ats/afp/olhor