Le Musée de l'Elysée a diffusé mercredi soir un communiqué exprimant sa décision d'interrompre le Prix Lacoste Elysée 2011 à cause de la volonté du groupe français Lacoste d'exclure l'une des candidates du concours, peut-on lire dans La Liberté de jeudi. Selon l'institution lausannoise, tous les efforts entrepris pour trouver un accord ont échoué.
C'est la photographe palestinienne Larissa Sansour qui est au centre de cette polémique. Cette résidente londonienne née à Bethléem faisait partie du groupe de huit artistes sélectionnés pour la deuxième édition du Prix Lacoste, qui est doté de 25'000 euros. Mais Lacoste a trouvé son travail trop pro-palestinien.
Un Etat palestinien imaginaire
Comme les sept autres sélectionnés pour le concours, Larissa Sansour avait reçu une bourse de 4000 francs pour développer un projet autour du thème "La joie de vivre". Elle travaillait ainsi sur un concept baptisé "Nation Estate", une représentation de la naissance d'un Etat palestinien imaginaire.
Elle avait ensuite fourni dans les temps les trois photographies exigées par le musée. Mais Lacoste a finalement annoncé au Musée de l'Elysée qu'il ne souhaitait plus que Larissa Sansour participe au concours et son nom a été retiré de la liste des participants. L'institution lausannois dit avoir essayé de trouver des solutions, sans toutefois y parvenir.
Pas dans le thème du concours
L'entourage de Larissa Sansour a fait part de sa tristesse et regrette cette décision et le fait que Lacoste n'ait pas pris contact avec elle directement. Quant au Musée de l'Elysée, il a réaffirmé son soutien à l'artiste et lui a proposé de montrer au musée une série de ses photographies.
Lacoste est de son côté resté plutôt laconique, se bornant à affirmer que cette exclusion n'est pas d'ordre politique et estimant seulement avoir "l'impression que le travail de l'artiste ne s'inscrivait pas dans le thème" du concours, à savoir "La joie de vivre".
boi