La proclamation des nominations pour les Quartz - équivalents helvétiques des Oscars -, où la production alémanique domine, s'est déroulée en présence du nouveau ministre de la Culture Alain Berset durant les Journées de Soleure, le festival annuel du cinéma helvétique.
Les membres de l'Académie du cinéma suisse ont fait leur choix parmi 97 films suisses ayant participé à la compétition, soit une bonne vingtaine de moins que l'an dernier. Les nominations sont réparties en neuf catégories.
Domination alémanique
"Der Verdingbub" et "Eine wen iig, dr Dällebach Kari" concourent pour le meilleur film de fiction, la meilleure interprétation féminine, la meilleure interprétation masculine et le meilleur second rôle. Le premier brigue en outre le Quartz du meilleur scénario tandis que le second est nominé pour la meilleure photographie.
Suivent loin derrière "Summer Games" et "Hell", nominés tous deux pour le meilleur film de fiction et le meilleur scénario. "Summer games" est également distingué pour la meilleure photographie. Dans la catégorie de la meilleure interprétation féminine, l'actrice Stephanie Glaser, décédée en janvier, a été nominée pour sa prestation dans le film "Motel".
Chez les Romands, "Vol Spécial" de Fernand Melgar concourt pour le meilleur documentaire, tandis que "Emile de 1 à 5" de Lionel Baier et "L'ambassadeur & moi" de Jan Cszarlewski, de l'Ecole cantonale d'Art de Lausanne, figurent dans la catégorie du meilleur court-métrage. Les nominations s'accompagnent de chèques d'un montant global de 390'000 francs.
Palmarès révélé en février
Il faudra patienter jusqu'en février pour connaître le nom des gagnants. Les trophées, distribués pour la quinzième fois, seront ensuite remis le 17 mars lors d'un gala au centre culturel KKL de Lucerne. Contrairement aux nominations, les Quartz sont des récompenses honorifiques.
L'agence de promotion Swiss Films est chargée par l'Office fédéral de la culture d'organiser le Prix du cinéma suisse. Instauré en 1997, il a été décerné la première fois en 1998.
ats/dk
Il faut laisser de côté les querelles du passé, selon Alain Berset
Dans son discours, Alain Berset a encouragé la branche à laisser de côté les querelles du passé pour se pencher sur le contenu.
Après des années turbulentes en matière de politique du cinéma, elle peut à nouveau raconter des histoires, a affirmé le ministre, selon le texte de son discours.
Pour lui, l'opposition entre art et commerce est obsolète: les grands artistes ont souvent un énorme succès commercial avec le temps, a-t-il fait remarquer.
La Suisse avec son économie ouverte est un "laboratoire de la globalisation", a ajouté Alain Berset.
Le ministre de la Culture s'est dit certain que le pays offre toute l'inspiration nécessaire pour faire de bons films.