"Le fils de l'autre", avec pour toile de fond le conflit israélo-palestinien

Les histoires de bébés échangés à la naissance ne sont pas une première au cinéma. "La vie est un long fleuve tranquille" montrait en son temps avec beaucoup d'humour et de deuxième degré le fossé entre la bourgeoisie et le prolétariat. Ici, "Le fils de l'autre" oppose plus gravement Israéliens et Palestiniens.

Quand son enfant devient un étranger

Sur le point d'intégrer l'armée israélienne, Joseph découvre qu'il n'est pas le fils biologique de ses parents. Il a été échangé à la naissance avec Yacine, l'enfant d'une famille palestinienne.

La vie de ces deux familles se trouve brutalement bouleversée par cette révélation qui les oblige à reconsidérer leurs identités respectives, leurs valeurs ainsi que leurs convictions.

Tourné en seulement 33 jours et avec un petit budget, le film de Lorraine Levy ("Mes amis, mes amours") a ainsi pour toile de fond le conflit israélo-palestinien et pour décor le mur de séparation entre la Cisjordanie et Israël.

Cette comédie dramatique avec Emanuelle Devos, Pascal Elbé, Jules Sitruk, Mehdi Dehbi, Areen Omari et Khalifa Natour montre comment deux familles font face au fait qu'ils ont aimé durant quasi vingt ans un étranger, un ennemi. Pourtant, l'erreur d'une infirmière il y a 20 ans va déboucher sur une étrange amitié où deux familles que tout oppose doivent apprendre à se connaître.

"Blanche Neige" ou la lutte anti-âge

"Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle". C'est par ces mots que la belle-mère de "Blanche Neige", le conte des frères Grimm, cherche à se rassurer sur sa beauté. Et au cinéma, c'est Julia Roberts qui les prononce.

L'actrice américaine est la méchante reine qui, à la mort du Roi, se défait de sa jeune et jolie belle-fille (Lily Collins, la fille de Phil Collins) pour s'emparer du trône.

La guerre avec sa rivale est aussi une question d'âge. D'où des scènes truculentes, où Julia Roberts lutte contre les rides en se faisant couvrir d'une crème à base de fiente et se fait repulper les lèvres en se faisant piquer par une guêpe...

Une adaptation déjantée du conte

Bannie pour avoir tapé dans l'oeil du prince que sa marâtre cynique convoite pour renflouer ses caisses, Blanche Neige trouve refuge dans la forêt.

Des nains au grand coeur la recueillent, lui donnant la force de sauver son royaume des griffes de sa belle-mère. Avec eux, elle part à la conquête de sa place et du coeur du joli prince.

Cette adaptation déjantée signée Tarsem Singh du conte des frères Grimm, écrit en 1812, s'annonce moins noire qu'un autre remake, plus gothique celui-là, avec Charlize Theron en reine glacée et Kristen Stewart en Blanche Neige, qui doit sortir le 13 juin prochain.

"Twixt", film d'épouvante signé Coppola

Hall Baltimore est un écrivain sur le déclin. Alors qu'il promeut son dernier roman de sorcellerie dans une petite bourgade des Etats-Unis, il se fait entraîner par le shérif dans une mystérieuse histoire de meurtre dont la victime est une jeune fille du coin.

Baltimore, campé par Val Kilmer, rencontre le soir-même en rêve le fantôme d'une adolescente, V, jouée par Elle Fanning. Il suspecte alors un lien entre elle et le meurtre et y voit un sujet de roman.

Avec "Twixt", Francis Ford Coppola entraîne alors le spectateur dans un thriller d'épouvante où Hall Baltimore découvre que la clé du mystère est liée à son histoire personnelle.

Nathalie Hof