"Barbara", un film allemand sur la RDA, primé à Berlin

"Barbara" a valu à son réalisateur, Christian Petzold, l'Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale. Ce drame allemand parle d'amour et de soif de liberté du temps du Mur de Berlin.

Nous sommes en 1980. C'est l'été. Barbara, interprétée par Nina Hoss, actrice fétiche du cinéaste et très aimée en Allemagne, est médecin-pédiatre dans un hôpital de Berlin-Est. Joerg, son amoureux, joué par Mark Waschke, veut qu'elle le rejoigne à l'Ouest. Alors que les préparatifs de son évasion sont en cours, Barbara est brutalement mutée dans une clinique de campagne, au milieu de nulle part.

Amour et suspicion au temps de la RDA

Dans cet hôpital au bord de la Baltique, Barbara rencontre André, le médecin-chef, campé par Ronald Zehrfeld. Elle est vite inquiétée par toute l'attention qu'il lui porte. Est-il amoureux d'elle? Ou la surveille-t-il? La Stasi est partout, distillant une ambiance inquiétante, tandis que Barbara, qui attend de rejoindre Joerg à Düsseldorf, à l'Ouest, baigne dans un climat empli de méfiance.

Au final, le film de Christian Petzold pose la question de savoir comment on peut survivre sous une dictature, comment on peut vivre alors que tous ses faits et gestes sont surveillés.

"Margin Call", la dure vie des traders à Wall Street

Spirit Award du meilleur premier film, "Margin Call" pose un regard sur la vie des traders à Wall Street, et ce juste avant l'affaire des subprime en 2008. Pour survivre à Wall Street, il faut être soit le premier, soit le meilleur. Ou il faut tricher.

J.C.Chandor raconte l'histoire d'une équipe de traders, la nuit avant la crise financière. Pour sauver leur peau, les golden boys n'ont qu'un seul moyen: ruiner les autres. Pour les incarner, J.C.Chandor a réuni un casting de luxe: Kevin Spacey, Jeremy Irons, Demi Moore, Simon Baker ("Le mentaliste"), Penn Badgley ("Gossip Girl") et Stanley Tucci ("Urgences").

Le monde cynique de la finance

Ecrit en quatre jours et quatre nuits, réalisé en seulement 17 jours pour un budget de 3 millions de dollars, "Margin Call" montre le cynisme du monde de la finance en racontant la genèse de la crise liée aux avoirs pourris.

J.C.Chandor, 37 ans, a approché ce monde de près puisque son père a travaillé près de 30 ans chez Merrill Lynch, une banque d'investissement bien connue qui a souffert de la crise des subprime. Tourné en huis clos, ce thriller donne à voir toute la bassesse des traders qui savent que le système va imploser et qui vont utiliser les 36 heures qu'il leur reste pour tirer le meilleur profit possible avant le crash.

"Dépression et des potes", une comédie avec Fred Testot

"Dépression et des postes", d'Arnaud Lemort, est une comédie sur la dépression. Ici, c'est Fred Testot, d'Omar et Fred du SAV de Canal+, qui incarne Franck, le déprimé de service. Franck a pourtant tout pour être heureux: une jolie fiancée, un job intéressant, de quoi s'offrir des vacances de rêve à l'île Maurice. Pourtant, il déprime, ce que confirme son médecin.

Ses amis, incarnés par Jonathan Lambert, Arié Elmaleh et Ary Abittan, vont tout faire pour l'entourer afin qu'il remonte la pente. Au final, c'est toute la bande qui cherchera à trouver son équilibre via le sauvetage de Franck.

Nathalie Hof