Le directeur de Pro Helvetia, Pius Knüsel, quittera ses fonctions à la fin du mois de septembre. Après dix ans d'engagement en faveur de la promotion de la culture au niveau national, il souhaite changer d'orientation professionnelle, a indiqué la fondation mercredi dans un communiqué.
Sa démission n'est pas liée à son ouvrage "Der Kulturinfarkt" ("L'Infarctus culturel") paru en mars et qui avait suscité la controverse, souligne Pius Knüsel dans le communiqué. A 55 ans, il souhaite "relever un défi professionnel en dehors de la culture". A ses yeux, le moment de passer le témoin est idéal, puisque Pro Helvetia a mené à bien la réorganisation que la loi sur l'encouragement de la culture lui imposait.
Andrew Holland assurera l'intérim
Le poste de nouvelle directrice ou nouveau directeur sera mis au concours en juin. Andrew Holland, directeur adjoint, dirigera les affaires de la fondation pendant la période intérimaire.
Pius Knüsel a pris ses fonctions en juillet 2002. Un an après, il se voyait confronté à un premier conflit dans le cadre du litige sur la direction du Centre culturel suisse à Paris. Puis est venue la nouvelle répartition des tâches entre Pro Helvetia et l'Office fédéral de la culture. Suite au projet "Vision 70", les effectifs de la fondation ont été réduits d'un quart en trois ans.
En 2004, le Parlement fédéral a "puni" Pro Helvetia en lui coupant des budgets. La raison était une exposition "grossière", aux yeux de nombreux parlementaires, de Thomas Hirschhorn au Centre culturel suisse de Paris. L'affaire a débouché sur une évaluation, positive pour la fondation, de la part du contrôle parlementaire de l'administration, rappelle Pro Helvetia.
ats/ptur