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Les phrases fortes du 65e festival de Cannes

L'affiche du Festival de Cannes 2012. [festival-cannes.fr/fr.html]
L'affiche du Festival de Cannes 2012. - [festival-cannes.fr/fr.html]
Le 65e festival de Cannes a été riche en entretiens et en conférences de presse avec des cinéastes du monde entier. Morceaux choisis des déclarations fortes de la Quinzaine.

Marion Cotillard en passe-muraille pour Jacques Audiard.

- "Ce qui est formidable avec Cannes, c'est que les Brangelina viennent ici, attirent la lumière, mais ils sont comme le cheval de Troie à l'intérieur duquel il y plein d'autres petits films intéressants qui bénéficient aussi de cette extraordinaire exposition". Par le cinéaste germano-turc Fatih Akin.

- "Marion est une actrice très virile et très sensuelle, avec une autorité de jeu qui la rendait, seule, capable de passer de l'autre côté du mur". Par Jacques Audiard à propos de Marion Cotillard ("De rouille et d'os").

- "Oubliez les clichés, le régime ou pas le régime, les Cubains ont réussi à maintenir quelque chose que nous avons perdu dans notre décadence mondialisée, une relation humaine". Par le cinéaste palestinien Elia Suleiman au sujet de Cuba.

- "On est parti sur autre chose, la mythologie grecque à Montpellier avec un Diogène moderne, le punk à chien, quelqu'un qui laisse tout tomber pour vivre dans un tonneau". Par Gustave Kervern, l'un des réalisateurs de "Le grand soir".


Nicole Kidman mal à l'aise avec son image dans "Paperboy"

- "Mon film ne commence pas et ne se termine pas et je me suis rendu compte que c'est ce qui se passe dans la vraie vie". Par Abbas Kiarostami ("Like someone in love").

- "Je n'ai pas encore vu le film, peut-être que lorsque je le verrai je me sentirai un peu mal à l'aise, mais c'est mon travail d'actrice". Par Nicole Kidman qui, dans "Paperboy", urine sur Zac Efron et simule une fellation et un orgasme très explicites.

- "A Dakar, il y a un jeu de mots sur "Barsak", qui signifie l'au-delà. On plaisante en disant que les embarqués des pirogues se dirigent vers le 'Barsak' ou le Barça (le club de foot de Barcelone)". Par le cinéaste sénégalais Moussa Touré ("La pirogue").

- "Le sort des femmes qu'on ne respecte plus, qu'on n'écoute plus, qu'on renvoie derrière leurs fourneaux ou sous leur voile est plus important qu'une liste de films". Par Agnès Varda sur la polémique de l'absence de femmes cinéastes en compétition.


Sean Penn incite à la grève du sexe, à moins que...

- "'Festen', c'était l'aboutissement de quelque chose, le film ultime: j'avais cueilli tous les fruits de l'arbre et soudain il ne restait plus rien". Par Thomas Vinterberg ("La chasse") sur son précédent succès.

- "Je demande à toutes les femmes de la soirée de dire à l'homme assis à côté d'elle 'je ne coucherais pas avec toi ce soir si tu ne payes pas un max'". Par Sean Penn à l'occasion d'une vente aux enchères au profit d'Haïti.

- "On est là, on existe, c'est du bon, c'est du lourd, c'est du vrai". Par Rachid Djaïdani ("Rengaine") entouré de son équipe d'acteurs noirs et maghrébins.


La France socialiste saluée par Tim Roth

- "Vous n'imaginez pas le nombre de Blancs avec lesquels je suis sorti dans les années 80 et 90 qui refusaient de s'afficher avec un Noir et faisaient même semblant de ne pas me connaître. Par Lee Daniels, réalisateur de "Paperboy".

- "Au fait, bienvenue en France socialiste. Yes! Il était carrément temps". Par l'acteur britannique Tim Roth, président du jury Un Certain Regard.

- "Je fais des films comme un bricoleur, j'essaye de ne pas me répéter. Si j'avais pensé à celui-ci comme un film-testament, je n'aurais jamais eu l'audace ou l'énergie de le tourner". Par le cinéaste Alain Resnais, 89 ans ("Vous n'avez encore rien vu").

- "Tourner avec Resnais, c'est un truc de légende, comme entrer dans un pays qui s'appellerait le Resnais". Par Hippolyte Girardot, premier rôle chez Alain Resnais ("Vous n'avez encore rien vu").


Un être qui s'exprime: l'essence du cinéma pour Cronenberg

- "Je ne sais pas ce qu'est le public, des gens qui seront bientôt morts... Moi je fais des films privés". Par Léos Carax ("Holy motors").

- "Pour moi, l'essence du cinéma c'est une personne, un visage qui parle, ce n'est pas épique, pas le Grand Canyon, mais un être humain qui s'exprime". Par le cinéaste canadien David Cronenberg ("Cosmopolis").

- "A l'école, moi j'étais toujours un peu à l'écart, plutôt chétif. J'observais la surenchère chez les garçons, les effets de groupe m'ont toujours fasciné". Par Michel Gondry ("The we and the I").

- "Parfois, malgré nous, on est au bon moment au bon endroit, c'est la bonne température, la bonne caméra, on le sent dans son ventre". Par le cinéste québécois Xavier Dolan ("Laurence anyways").

afp/jzim

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