"Here We Are", de Citizens
Citizens est une de ces nouvelles petites perles pop venues tout droit de Londres. Adoubé par Alex Kapranos (le chanteur de Franz Ferdinand est à la production), le quintet arrive ainsi tout frais, tout mignon avec ses mélodies entraînantes (brassées, c'est bientôt de rigueur, de sonorités électro) et entraîne tout sur son passage.
"Here We Are", leur premier album, a donc été baptisé bien à propos, puisque Citizens capte l'attention dès la première écoute. Et elle ne se relâche pas. Une alchimie en grande partie orchestrée par Tom Burke, voix et gueule d'ange d'un groupe qui va faire mal.
Montée en puissance
Citizens a sorti deux singles qui ont déjà permis au groupe de se forger une petite réputation ("True Romance" et son clip bollywoodien, ainsi que "Reptile"). Mais la sortie de l'album vient confirmer au-delà des attentes.
Les deux titres précités ouvrent d'ailleurs le bal de cet album qui parvient au tour de force de monter en puissance. Citons pour points d'orgue: "Let's go all the Way", "Girlfriend", "Monster" et "Know Yourself"...
Seule ombre au tableau: Citizens se révèle trop tard pour être programmé dans les grands raouts estivaux suisses. A moins que..."Here We Are"!
Jérôme Zimmermann
Le clip de "True Romance":
"Magic Hour", de Scissor Sisters
Avec une concurrence toujours plus intense dans la vague du disco-électro-gay-trendy (notamment de "The Gossip"), les Scissor Sisters doivent désormais s'employer pour garder leur sceptre.
On rappelle que les choses avaient bien commencé en 2004 avec leur premier album ("Scissor Sister") et les titres "Laura" ou la reprise de Pink Floyd "Confortably Numb" qui avaient électrisé les clubs. La suite s'est avérée tout aussi à la hauteur ("Tah-Dah" en 2006 et surtout "Night Work" en 2010).
Mais la concurrence est passée par là, si bien que "Magic Hour" arrive plutôt discrètement dans les bacs.
Une heure mi-figue mi-raisin
Si vous avez trouvé votre compte dans l'un des précédents albums de Scissor Sisters, "Magic Hour" vous offrira certainement quelques satisfactions, même si l'on est loin de l'heure magique.
Au rayon des réjouissances, "Let's have a Kiki" et "Shady Love" - en collaboration avec Azealia Banks - constituent deux des sommets (rythmés) de l'album. "Baby come home" et "Best In Me" sortent également d'un lot composé de pas mal de dégoulinantes mièvreries (à tel point qu'on en devient admiratif).
Un cran en dessous de leur meilleur niveau, les New-Yorkais restent néanmoins une valeur sûre.
jzim
A noter que Josh Homme, le leader de Queens of The Stone Age, assure une promotion originale de l'album de Scissor Sisters:
Gotthard, orphelin de Steve Lee, revient
5 octobre 2010, le ciel tombe sur la tête de Gotthard et de ses fans: Steve Lee, le chanteur charismatique du groupe tessinois, perd la vie sur les bords d'une route près de Las Vegas lors d'une virée en moto avec des amis.
La voix inoubliable de Steve Lee est tellement liée au style Gotthard que beaucoup s'interrogent sur l'avenir du groupe. Mais, en avril 2011, Leo Leoni et sa bande décident de continuer.
Quelques mois plus tard, Nic Maeder, né à Lausanne en 1971, est choisi parmi plus de... 400 candidats. Une décision logique tant la voix du Romand exilé en Australie colle à celle de Lee.
La recette n'a pas changé
Retour donc dans les bacs pour Gotthard avec "Firebirth", un album qui enthousiasmera les fans du groupe. L'ensemble sonne hard rock FM avec plusieurs titres qui promettent d'arracher en concert, dont "Fligth" et "I Can". A signaler aussi l'excellent "S.O.S".
La touche mélodique gotthardienne imprègne bien sûr "Firebirth", avec plusieurs ballades, dont "Remenber it's me", que le public a découvert en novembre dernier déjà, et "Tell Me".
Energie et mélodie: la recette n'a pas changé pour Gotthard, qui réussit son pari de rebondir sans le regretté Lee, tout en lui restant fidèle.
Nicolas Roulin
Le clip de Starlight, de Gotthard:
LES SORTIES A VENIR
Melody Gardot, "The Absence" (28 mai)
Yannick Noah, "Hommage" (28 mai)
Rumer, "Boys Don't Cry" (28 mai)
Neil Young, "Americana" (1er juin)
Gotthard, "Firebirth" (1er juin)
Patti Smith, "Banga" (1er juin)
Beach Boys, "That's Why God Made The Radio (1er juin)
Smashing Pumpkins, "Oceania" (15 juin)
Justin Bieber, "Believe" (15 juin)
Nelly Furtado, "Spirit indestructible" (15 juin)
Fiona Apple, "The Iddler Wheel" (15 juin)
Maroon 5, "Overexposed" (22 juin)
Linkin Park, "Living Things" (22 juin)
Offspring, "Days go by" (22 juin)
Alanis Morissette, "Havoc & bright lights" (24 août)
Get Well Soon, "Scarlet beast o'seven heads" (24 août)
Queens of The Stone Age, "Ultraviolet robot" (31 août)
L'INFORMATION MUSICALE DE LA SEMAINE
La 55e cérémonie des Grammy Awards, les "Oscars" de la musique populaire aux Etats-Unis, se tiendra le 10 février 2013 au Staples Center à Los Angeles, ont annoncé jeudi les organisateurs. Les nominations seront annoncés le 5 décembre 2012, lors d'un concert retransmis, à l'instar de la remise des prix, sur la chaîne américaine CBS. Albums, chansons et clips sortis entre le 1er octobre 2011 et le 30 septembre 2012 seront éligibles aux précieuses récompenses.
La 54e édition des Grammy, qui s'est tenue le 12 février dernier, avait été marquée par la mort accidentelle, la veille dans un hôtel de Beverly Hills, de la chanteuse pop Whitney Houston. La jeune chanteuse soul britannique Adele avait raflé les principales récompenses de la soirée, repartant avec 6 trophées, notamment celui du meilleur album de l'année pour "21".
Les Grammy Awards, qui font la part belle aux prestations en direct, sont l'une des remises de récompenses les plus populaires aux Etats-Unis. L'an dernier, la cérémonie avait enregistré la deuxième meilleure audience de son histoire, avec 39,9 millions de téléspectateurs, soit légèrement plus que les Oscars deux semaines plus tard (39,3 millions).