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La SUISA lance un manifeste contre le piratage de la musique

Olivia Pedroli, la chanteuse d'Aloan Lyn M, Bernie Constantin et Thierry Romanens. [Anne Bichsel]
Olivia Pedroli, Lyn M (Aloan), Bernie Constantin et Thierry Romanens, des artistes suisses directement concernés par le piratage. (ici à Pully, en décembre pour La Première) - [Anne Bichsel]
La SUISA, qui gère les droits d'auteurs, a lancé un manifeste pour faire face aux abus dans le monde numérique. La société, qui récolte moins de fonds avec la vente de CD, demande un cadre légal apte à protéger les oeuvres face au piratage.

La SUISA, coopérative des auteurs et éditeurs de musique, demande la reconnaissance de leurs droits, en particulier dans le monde numérique. Ses membres, réunis samedi en assemblée générale, ont lancé un manifeste.

Ils demandent "un cadre légal apte à protéger leur travail face au piratage, au vol ou à des utilisations non autorisées", indique la SUISA dans un communiqué diffusé samedi.

Numérique pointé du doigt

Le texte souligne que "les membres SUISA ont le droit de décider de l'exploitation et de l'utilisation de leurs oeuvres", et ce, également "dans le monde numérique".

Autre point que les auteurs et éditeurs défendent: ils doivent toucher "une redevance en cas d'utilisation de leurs oeuvres", tout comme "une participation aux revenus réalisés grâce à leurs oeuvres", dans toute situation.

ats/bri

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Plus de concerts, moins de CD

En 2011, les recettes de droits d'émission et de droits d'exécution ont pour la première fois dépassé le seuil des 100 millions de francs en 2011, se chiffrant à 103,4 millions. La SUISA explique ce record par "de nombreux concerts et quelques manifestations d'envergure" en 2011.

Par contre, les licences pour les supports sonores ont diminué de 12,2% durant l'année écoulée. L'hémorragie est encore plus marquée en ce qui concerne les redevances relatives à la copie sur supports vierges tels que CD, DVD ou MP3, qui ont diminué de 33,2%.

Au final, la coopérative a dégagé un chiffre d'affaires de 145,2 millions de francs, soit 2% de plus par rapport à l'année précédente. Une fois déduits les frais d'administration, la coopérative a pu répartir aux auteurs et éditeur près de 120 millions de francs.