La trilogie Batman de Christopher Nolan se clot avec "The Dark Knight rises", un ultime volet plus noir que les précédents, dans lequel le justicier masqué raccroche sa cape en beauté.
Milliardaire reclus depuis huit ans, torturé, hanté par ses fantômes, Bruce Wayne (Christian Bale) consent à revêtir une dernière fois les noirs atours de l'homme chauve-souris pour affronter Bane (Tom Hardy), nouvelle incarnation du Mal et de la désespérance absolus. Ce terroriste masqué - qui entre en action par un spectaculaire détournement d'avion avant d'attaquer Wall Street - a pour but de pulvériser Gotham City.
Nouveaux alliés de charme pour Batman
Pour ce nouveau film, l'incroyable catwoman, agile et dévergondée (Anne Hathaway), la philanthrope écolo Miranda Tate (Marion Cotillard) et un jeune flic idéaliste (Joseph Gordon-Levitt) rejoignent les fidèles: le commissaire Gordon (Gary Oldman), Fox (Morgan Freeman) et le bon Alfred (Michael Caine).
Christopher Nolan a confessé son plaisir à écrire pour ces acteurs-là et à fournir au passage trois formes de "figures paternelles" à son héros. Le réalisateur parle ainsi d'un "climat familial" sur le plateau malgré l'énormité de la production. Le budget avoisinerait les 250 millions de dollars.
Un reflet du monde actuel
Film de guerre, d'aventures, épique et héroïque, tourné en partie en caméra IMAX, format géant à grand spectacle, "The Dark Knight rises" témoigne de toute la maîtrise de Christopher Nolan pour les très grosses productions. Dès "Batman Begins" en 2005, Nolan a d'ailleurs conquis le public. Son succès est confirmé en 2008 avec "The Dark Knight", phénomène à plus d'un milliard de dollars de recettes et deux oscars.
"Quand on regarde ces films, on peut voir le monde actuel s'y refléter", justifie le cinéaste. "Dans notre monde, des événements nécessiteraient l'intervention d'un héros de la stature de Batman", ajoute-t-il, en convoquant par ses images les fantômes du 11-Septembre et le spectre de grandes catastrophes.
Ken Loach distille son cinéma réaliste
La part des anges, cette infime partie de l'alcool qui s'évapore durant son vieillissement, sert de fil conducteur au dernier film de Ken Loach. Le réalisateur britannique sort un nouveau long métrage dont il a le secret, à la fois drame social et comédie rocambolesque.
Prix du jury à Cannes (le 3e de Ken Loach en plus d'une Palme d'or en 2006 pour "Le vent se lève"), "La part des anges" est une plongée dans l'univers du whisky pour quatre individus paumés. Comme toujours très réaliste, accent écossais marqué et dialogues colorés dans des distilleries existantes, ce film a nécessité 8 mois de repérages.
Un surprenant quatuor en kilt
"La part des anges" met en scène Robbie, un père de famille délinquant qui doit effectuer 300 heures de travaux d'intérêt général. Il rencontre 3 autres paumés et surtout un éducateur qui leur fait découvrir le monde du whisky. Jamais loin d'un mauvais coup, le quatuor a l'idée de génie de tirer profit de la valeur inestimable de certains purs malts. Et quoi de mieux qu'un bon vieux kilt pour passer inaperçu?
Si l'un des acteurs, William Ruane, avait déjà brillé dans "Le vent se lève", Paul Brannigan (Robbie) joue là son premier rôle au cinéma. Il a été découvert durant les repérages et a comme le héros connu des difficultés dans la vie. Ken Loach aime d'ailleurs utiliser des nouveaux acteurs issus du milieu dont il traite pour ses films.
"360", les destins qui se croisent
Anthony Hopkins, Jude Law, Jamel Debbouze et encore Rachel Weisz: le Brésilien Fernando Meirelles a su s'entourer pour réaliser "360". Histoire d'amour chorale, ce film traite des opportunités qui se présentent à chacun, et qui ont des conséquences sur d'autres.
"360" est l'adaptation de la pièce de théâtre "La Ronde", du Viennois Arthur Schnitzler. Cette oeuvre de 1897 avait fait scandale car chaque personnage a deux partenaires sexuels. "360" reprend l'idée des destins qui se croisent.
Fernando Meirelles est l'auteur de "La Cité de Dieu" (2003), de "The Constant Gardener" (05) et de "Blindness" (08).
Victorien Kissling / Frédéric Boillat / Caroline Briner
Les sorties dans les salles obscures
SORTIES DU 25 JUILLET
"THE DARK KNIGHT RISES" de Christopher Nolan. Avec Christian Bale, Michael Caine, Morgan Freeman, Gary Oldman, Anne Hathaway
"LA PART DES ANGES" de Ken Loach. Avec Paul Brannigan, William Ruane, Roger Allam, Johna Henshaw
"360" de Fernando Meirelles. Avec Rachel Weisz, Jude Law, Anthony Hopkins, Jamel Debbouze, Ben Foster
SORTIES DU 1ER AOUT
"Brave", de Mark Andrews. Avec les voix de Reese Witherspoon, Emma Thompson