Joss Stone a sorti son premier album en 2003, à seulement 16 ans. Depuis, elle a eu des hauts et des bas, quitté EMI, créé son propre label - Stone'd - joué dans la série télévisée "Les Tudors". Neuf ans après "The Soul Sessions", la talentueuse Anglaise sort "The Soul Sessions 2", un nouvel album de reprises.
Joss Stone s'est rendue à Nashville pour enregistrer son album
La chanteuse soul a enregistré cet opus à Nashville et ça se sent par moments, notamment dans l'introduction d'"I Got The Blues", que ne renierait pas Jack White.
Elle avait d'ailleurs repris en son temps un titre des White Stripes. Sa voix puissante, qu'elle maîtrise à la perfection, est la clé de l'album.
"The Soul Sessions 2", un goût de déjà vu Pour son sixième album solo, Joss Stone reprend la recette qui l'a menée au sommet à ses débuts.
Elle avait vendu 11 millions d'exemplaires de "The Soul Sessions" il y a neuf ans.
Une voix admirable et un sens certain de la soul
Mais aujourd'hui, l'effet de surprise a disparu et le tout a un goût de déjà vu. Reste que sa voix puissante mérite que l'on s'attarde sur l'album, qui comprend quelques réussites, comme "Teardrops", de Womack and Womack, ou encore l'excellent "Stoned Out Of My Mind", à la ligne funky des Chi-Lites.
La magie des débuts a certes disparu, mais il reste cette voix à tomber et ce respect immense de l'héritage soul.
Plan B, un album en guise de BO
Ben Drew, alias Plan B, rappeur anglais de son état, sort son troisième album, "iLL Manors", après le succès fulgurant de son deuxième opus, " The Defamation of Strickland Banks" et le hit "She Said".
Cette fois, celui qu'on surnomme l'Eminem anglais s'est lancé dans un projet ambitieux, sortant un film du même nom. L'album sert donc de bande originale à son premier long métrage.
Il y parle de la violence dans le district londonien de Forest Gate, où se déroulent en ce moment-même les Jeux olympiques. Il dénonce l'argent dépensé pour ces joutes sportives alors que le quartier souffre de la pauvreté.
Des sujets graves
"iLL Manors" s'est classé en tête des ventes en Grande-Bretagne. Plus noir que le précédent opus, l'album traite de sujets sombres, comme les gangs, la prostitution, la pauvreté. La musique s'en ressent, avec des lignes musicales heurtées, dramatiques, violentes.
Plan B, 28 ans, a grandi à Forest Gate. Marqué par les émeutes de 2011, le portrait qu'il en brosse n'est pas gai. On retiendra notamment "Drug Dealer", qui raconte l'histoire d'une femme enceinte et accro à l'héroïne. Elle fait une overdose et laisse derrière elle un orphelin qui devient dealer.
The Gaslight Anthem, plus rock que punk
Le groupe de punk-rock The Gaslight Anthem a pris un virage plus rock avec son quatrième album, "Handwritten", premier opus avec la maison de disques Mercury.
Le CD a été enregistré à Nashville et produit par Brendan O'Brian, qui a oeuvré avec AC/DC ou Bruce Springsteen. Onze titres où la voix puissante et rocailleuse de Brian Fallon, la guitare taillée à la hache d'Alex Rosamila et la batterie brute de Benny Horowitz donnent une intensité certaine au tout.
Bref, du rock qui déménage, un album cohérent et quelques réussites, comme "Mae" et "National Anthem", un titre springsteenien doux et mélancolique.
Nathalie Hof
Les sorties musicales attendues
Lunik, "What is next" (17 août)
Lynyrd Skynyrd, "Last of a dyin' breed" (17 août)
Bloc Party, "Four" (20 août)
Alanis Morissette, "Havoc & Bright Lights" (24 août)
Get Well Soon, "Scarlet Beast O'Seven Heads" (24 août)
Superbus, "Sunset" (27 août)
Tryo, "Ladilafé" (27 août)
Queens of The Stone Age, "Ultraviolet Robot" (31 août)
Mark Knopfler, "Privateering" (31 août)
Emily Loizeau, "Mothers & Tugers" (10 septembre)
Nelly Furtado, "Spirit Indestructible" (11 septembre)
Muse, "2nd Law" (14 septembre)
Green Day, "Uno" (21 septembre)
No Doubt, "Push & Shove" (21 septembre)
Tori Amos, "Gold Dust" (28 septembre)
Céline Dion, "Sans attendre" (5 novembre)
Indochine, nouvel album attendu en 2013
L'information musicale de la semaine
Le compositeur américain Marvin Hamlisch, à qui l'on doit la musique de la comédie musicale "A Chorus Line" et des films "Nos plus belles années" et "L'arnaque", est mort à Los Angeles à l'âge de 68 ans, a annoncé son porte-parole.
Les causes de la mort n'ont pas été précisées, mais son porte-parole a déclaré que le compositeur avait été hospitalisé "la semaine dernière" à Burbank, dans la banlieue de Los Angeles.
"Je suis dévastée", a écrit sur son site internet la chanteuse américaine Barbra Streisand, une amie proche de Marvin Hamlisch. "C'était un vrai génie musical, mais avant tout, c'était une personne formidable. Il va vraiment me manquer".
"Aujourd'hui, nous avons perdu un virtuose de niveau mondial et un natif de New York dont la musique a donné vie à la scène et à l'écran, de Broadway à Hollywood", a déclaré pour sa part le maire de New York Michael Bloomberg.
Les théâtres de Broadway ont annoncé qu'ils baisseraient leurs lumières mercredi soir pendant une minute, en hommage à l'artiste.
Né en 1944 à New York, Marvin Hamlisch avait fait ses études musicales à la prestigieuse Juilliard School de New York - où il entra à l'âge de 7 ans - et au Queens College.
Il fit ensuite ses armes à Broadway, comme pianiste, avant de se lancer dans la composition de chansons puis de musiques de films et de comédies musicales.
Il est l'un des rares artistes à avoir remporté les quatre récompenses artistiques les plus prestigieuses aux Etats-Unis: trois Oscars (cinéma), quatre Grammys (musique), quatre Emmys (télévision) et un Tony (scène), auxquels il faut ajouter deux Golden Globes.
Il a remporté, fait exceptionnel, ses trois Oscars la même soirée, en 1974, pour la musique et la chanson du film "Nos plus belles années" de Sydney Pollack, et la meilleure adaptation musicale pour "L'arnaque" de George Roy Hill, pour laquelle il avait adapté les compositions de Scott Joplin.
Il est également l'auteur de la musique de la célèbre comédie musicale "A Chorus Line" (1975), qui lui a valu son Tony et un prix Pulitzer.
Dans le domaine de la comédie musicale, il a aussi signé les partitions de "They're Playing Our Song" (1978), "The Goodbye Girl" (1993) et "Sweet Smell of Success" (2002).
Au cinéma, Marvin Hamlisch a signé les bandes originales de plus de 40 films, parmi lesquels "Prends l'oseille et tire-toi" (1969), "L'espion qui m'aimait" (1977), "Des gens comme les autres" (1980), "Le choix de Sophie" (1982), "Trois hommes et un bébé" (1987) ou "Frankie et Johnny" (1991).
Sa dernière composition pour le cinéma datait de 2009, avec "The Informant!" de Steven Soderbergh.
Il fut également le directeur musical de la tournée américaine et britannique de Barbra Streisand en 1994, et du programme pour la télévision "Barbra Streisand: The Concert", qui lui valu deux Emmy Awards.
Sous sa casquette de chef d'orchestre, il a dirigé des programmes de musique "légère" à la tête de nombreux orchestres américains, notamment à Pittsburgh, Dallas, San Diego et Seattle.
Au moment de sa mort, il travaillait sur une nouvelle comédie musicale, "Gotta Dance", et s'apprêtait à composer la musique du film pour la télévision de Steven Soderbergh, "Liberace", actuellement en tournage avec Matt Damon et Michael Douglas. (afp)