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L'"héritier" de Jason Bourne débarque de manière musclée dans les salles

Aaron Cross, l'"héritier" de Jason Bourne, est interprété par Jeremy Renner. [Universal Pictures International France]
Aaron Cross, l'"héritier" de Jason Bourne, est interprété par Jeremy Renner. - [Universal Pictures International France]
Après le formidable succès de la trilogie avec Matt Damon, un nouvel agent spécial, héritier de Jason Bourne, fait son apparition dans "Jason Bourne: l'héritage". "Les Saveurs du Palais" présente, de son côté, l'histoire, vraie, d'une cuisinière périgourdine qui débarque à l'Elysée. Enfin, "Quelques heures de printemps" évoque la difficile question de la fin de la vie.

La trilogie "Jason Bourne", avec Matt Damon, a connu un large succès de 2002 à 2007. Dès lors, on comprend aisément pourquoi les studios Universal ont voulu surfer sur cette réussite commerciale et trouver une suite à la franchise, même si la boucle semblait bel et bien bouclée après le troisième épisode. "Jason Bourne: l'héritage" est donc le sous-produit de ce succès.

Toutefois, le film s'éloigne quelque peu des trois opus précédents, et ce à plusieurs égards. Ainsi, le héros Jason Bourne laisse sa place à Aaron Cross (Jeremy Renner), un nouvel agent fédéral formé par la CIA. Exit aussi le réalisateur américain Paul Greengrass, remplacé par son compatriote Tony Gilroy, qui avait signé le scénario des trois premiers films de la série.

Aaron Cross, "héritier" de Jason Bourne

Aaron Cross fait partie de Outcome, un programme secret jumeau de Treadstone, auquel appartenait Jason Bourne, destiné à former des tueurs sanguinaires aux capacités surhumaines. Mais les révélations de Bourne ont compromis ce plan. Pour éviter le scandale et pouvoir continuer ses recherches secrètes, la CIA décide alors de liquider tous ceux qui sont associés au projet Outcome.

L'agence américaine engage le colonel à la retraite Eric Byer (Edward Norton) pour faire le sale boulot. S'ensuit une course-poursuite planétaire entre le tueur fanatique et les deux seuls rescapés de Outcome, l'agent Cross et la biochimiste du projet, le Dr. Marta Shearing (Rachel Weisz). Leurs aventures les conduiront notamment aux Philippines, où sont fabriquées des pilules aux vertus incroyables.

La bande-annonce de "Jason Bourne: l'héritage":

Jason Bourne: L'héritage
Jason Bourne: L'héritage / Sortir.ch / 2 min. / le 7 septembre 2012

La cuisine du Périgord à l'Elysée

Hortense Laborit (Catherine Frot) est une cuisinière de talent venue du Périgord. Mais lorsqu'elle est choisie, sur recommandation, par le président de la République pour diriger ses cuisines privées, elle est la première surprise. Elle monte à Paris et découvre alors la vie de cour à l'Elysée.

Catherine Frot a suivi des cours de cuisine avant le tournage. [Wild Bunch Distribution]
Catherine Frot a suivi des cours de cuisine avant le tournage. [Wild Bunch Distribution]

Côtoyant flatteurs et aigris, elle gagne, grâce aux plats qu'elle mitonne, les faveurs du président, campé par le célèbre écrivain et académicien Jean d'Ormesson. Telle est, dans les grandes lignes, la trame de "Les Saveurs du Palais", le dernier film du réalisateur et scénariste français Christian Vincent.

Un film basé sur une histoire vraie

Le tournage a eu lieu dans de nombreux bâtiments historiques de Paris. Christian Vincent a même eu le privilège de filmer certaines scènes à l'Elysée. Cet hommage à la gastronomie française à l'arrière-goût politique se base sur l’histoire vraie de Danièle Delpeuch.

Seule femme à avoir été cheffe au 55, Faubourg-Saint-Honoré, elle a servi sous le règne de François Mitterrand. Cette cuisinière a servi le président de 1988 à 1990 avant de parcourir le monde, jusqu'en Antarctique, afin d'assouvir sa passion. Elle a raconté ses expériences dans un livre, "Carnet de cuisine, du Périgord à l’Elysée".

La bande-annonce de "Les Saveurs du Palais":

Les saveurs du Palais
Les saveurs du Palais / Sortir.ch / 1 min. / le 7 septembre 2012

Réconciliation à l’approche de la mort

Alain Evrard (Vincent Lindon) retrouve la liberté après avoir passé 18 mois en prison pour trafic de stupéfiants. Il est contraint de retourner vivre chez sa mère Yvette (Hélène Vincent), avec qui les relations sont très tendues. Quand la retraitée apprend qu'elle est atteinte d'une maladie incurable, elle décide de mettre fin à ses jours en Suisse, où le suicide assisté est autorisé.

A l'approche de la date fatidique, Alain et Yvette tentent de renouer le dialogue. Entre silences lourds, cris et insultes, "Quelques heures de printemps" du cinéaste français Stéphane Brizé évoque les difficiles sujets des crises familiales et de la fin de la vie.

La bande-annonce de "Quelques heures de printemps":

Quelques heures du printemps
Quelques heures du printemps / Sortir.ch / 1 min. / le 7 septembre 2012

Didier Kottelat

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L'info cinéma de la semaine

Le Prix du public du Festival du film de Toronto (Tiff), la plus grande fête du cinéma en Amérique du Nord, a été décerné dimanche au long métrage "Silver Linings Playbook" du new-yorkais David O. Russell. Cette récompense est dotée de 15'000 dollars canadiens (14'300 francs).

Bradley Cooper, Robert de Niro, Julia Stiles et Jennifer Lawrence portent à l'écran cette tragi-comédie, l'histoire d'un ancien professeur de lycée, Pat Soltano, qui retourne chez ses parents après un séjour de huit mois dans un hôpital psychiatrique et tente de se reconstruire en renouant avec son ex-femme.

Le scénario de "Silver Linings Playbook", inspiré d'un roman de l'Américain Matthew Quick, permet au spectateur d'examiner, avec humour, le rétablissement d'un homme qui avait complètement perdu pied dans sa vie professionnelle et personnelle.

Le réalisateur de "Fighter" (2010) et "J'adore Huckabees" (2004) avait révélé au début du festival avoir auditionné sur Skype les acteurs choisis pour ce film.

Le festival du film de Toronto n'est pas une compétition. Sa récompense la plus prestigieuse, le Prix du public, est décernée à l'issue du vote des spectateurs dans les salles de cinéma pendant les onze jours du festival.

Le festival de Toronto a aussi récompensé la nouvelle vague du cinéma canadien en attribuant au jeune réalisateur montréalais Xavier Dolan (23 ans) le prix du "meilleur film canadien" décerné par un jury de professionnels de l'industrie du cinéma pour "Laurence Anyways".

Cette fiction ancrée dans les années 90 commence quand un jeune homme (Melvil Poupaud) annonce à sa petite amie, qu'il veut devenir une femme. La caméra du Québécois capte le combat quotidien de Laurence, qui chemine difficilement vers son rêve, envers et contre tous.

Un film profondément humain que le réalisateur a ardemment défendu. Xavier Dolan, visiblement très ému à la remise de son prix de 30'000 dollars, s'est dit "franchement surpris", concédant que son oeuvre n'est "pas un film facile".

Les sorties dans les salles obscures

Mercredi 19 septembre 2012

"A PERDRE LA RAISON" de Joaquim Lafosse. Avec Niels Arestrup, Tahar Rahim

"LES SAVEURS DU PALAIS" de Christian Vincent. Avec Claude Rich, Catherine Frot, Jean d'Ormesson

"QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS" de Stéphane Brizé. Avec Vincent Lindon, Hélène Vincent, Emmanuelle Seigner

"THE BOURNE LEGACY" de Tony Gilroy. Avec Jeremy Renner, Rachel Weisz, Edward Norton

"UNE VESTE TRANQUILLE" ("EINE RUHIGE JACKE") de Ramòn Giger. Avec Roman Dick, Xaver Wirth

Mercredi 26 septembre 2012

"DAVID ET MADAME HANSEN" d'Alexandre Astier. Avec Isabelle Adjani, Alexandre Astier

"RESIDENT EVIL: RETRIBUTION" de Paul W.S. Anderson. Avec Milla Jovovich, Sienna Guillory

"NOCES" de Philippe Béziat. Avec Dominique Reymond, Olga Kokorina

"ROBOT AND FRANK" de Jake Schreier. Avec Frank Langella, Susan Sarandon

"LES SEIGNEURS" d'Olivier Dayan. Avec José Garcia, Franck Dubosc

"VOUS N'AVEZ ENCORE RIEN VU" d'Alain Resnais. Avec Mathieu Amalric, Pierre Arditi, Sabine Azéma