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Radiohead entre paradis musical et enfer organisationnel

Thom York, le chanteur de Radiohead, lors du concert à St-Triphon. [Jean-Christophe Bott]
Thom York, le chanteur de Radiohead, lors du concert à Saint-Triphon. - [Jean-Christophe Bott]
L'unique concert en Suisse du mythique groupe anglais Radiohead a réuni quelque 20'000 fans jeudi soir à Saint-Triphon (VD). Un concert exceptionnel, mais une organisation calamiteuse, de l'avis général.

Le groupe anglais Radiohead a donné jeudi soir un concert exceptionnel à la Carrière des Andonces, à Saint-Triphon (VD). Les musiciens se sont produits devant près de 20'000 personnes dans un show "efficace tant sur le plan sonore que visuel", note Michel Masserey, journaliste culturel à la RTS.

Sur la scène, deux immenses écrans déversaient des images liquides et abstraites. Un arsenal technologique complété par une douzaine d'écrans virevoltants. "Une fièvre visuelle à la hauteur du répertoire très contrasté de Radiohead" ajoute notre chroniqueur. Les Anglais ont revisité tout leur répertoire dans une prestation flamboyante.

Véritable gabegie dans et autour de l'enceinte

L'organisation, en revanche, ne s'est pas montrée à la hauteur de l'événement. A commencer par l'engorgement sur les routes alentours et les parkings, à l'entrée comme à la sortie. Une véritable gabegie, à tel point que certains fans sont arrivés avec plus d'une heure de retard, bien après le début du concert…

Une fois dans l'enceinte, la première image qui frappait le spectateur était celle - à nouveau - de longues queues interminables: des files de personnes qui striaient le périmètre pour acquérir des bons permettant ensuite de rentrer dans une deuxième file tout aussi longue pour acheter de la boisson ou de la nourriture... Deux heures pour se sustenter, il y avait de quoi mettre en rage le fan le plus assidu de Radiohead. Pour un billet entre 109 et 250 francs, on pouvait attendre une meilleure organisation.

Excuses de l'organisateur

Maxime Léonard, directeur de Caprices Factory, société organisatrice de l'événement, reconnaît des problèmes d'organisation et s'en explique (écouter l'interview ci-contre). Il souligne deux problèmes majeurs: les parkings et les bars, et présente ses excuses au public.

Michel Masserey/oang

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