"Frankenweenie" est de retour. Tim Burton offre une version modernisée de son petit film de 1984 du même nom. Tous deux en noir-blanc, ils racontent l’histoire d’un petit garçon qui n’arrive pas à accepter le décès de son chien et qui le ramène à la vie, au grand regret de tout le quartier apeuré par ce ressuscité…
Si Frankenweenie de 1984 est un film classique, celui de 2012 est un film animé réalisé en stop-motion, comme L'Étrange Noël de monsieur Jack (1993) et Les Noces funèbres (2005).
Proche du dessin-animé, cette technique consiste à photographier les marionnettes dès qu’elles bougent, puis à assembler ces images.
Un vieux rêve pour un cinéaste laborieux
Dessinateur de formation, l’Américain voulait dès le départ réaliser ce film en stop-motion, mais le budget manqua. C’est donc un vieux rêve qui se concrétise pour le cinéaste, qui a conçu ce film en même temps que "Dark Shadows". "C’est un projet tellement spécial pour moi, qu’il fallait le faire quand les éléments étaient réunis", explique-t-il.
Le film a nécessité plus de 200 marionnettes. Des fidèles du réalisateur ont prêté leur voix pour l’occasion, comme Winona Ryder et Catherine O'Hara.
Avec ses personnages gentils, mais pâles, cernés et cicatrisés, "Frankenweenie " est digne de l'univers mi-horrifique, mi-naïf de Tim Burton.
Sandrine Bonnaire raconte un père meurtri
Sandrine Bonnaire se lance dans la fiction. Cinq ans après son documentaire portant sur sa sœur autiste, l’actrice française réalise « J’enrage de son absence », inspiré d’une autre histoire personnelle, liée à sa mère.
Mado (Alexandra Lamy) vit avec son mari et son fils de 7 ans, Paul. Un jour, Jacques (William Hurt, 4 Oscars et un prix à Cannes) réapparaît. Jadis ensemble, ils se sont séparés après le décès de leur enfant. Jacques lie une complicité avec Paul, au grand dam de Mado et à l’insu du mari…
Diffusé à la semaine internationale de la critique à Cannes, ce film porte toute la sensibilité qui caractérise Sandrine Bonnaire.
Un rôle ambitieux pour Alexandra Lamy
Pour Alexandra Lamy, l’aventure n’était pas aisée. "J’avais le poids de sa vie privée. Je sentais qu’elle avait besoin d’une projection d’elle-même en moi, quelque chose de similaire", a témoigné l’actrice en parlant de Sandrine Bonnaire.
Le défi semble avoir été relevé avec succès puisque l’épouse de Jean Dujardin surnomme désormais sa collègue "Sandrine Bonheur".
Révélée par la série humoristique "Un gars, une fille", avec Jean Dujardin, Alexandra Lamy enchaîne les films depuis 10 ans. En cette année 2012, elle paraît dans quatre longs métrages.
Se marier vite pour mieux se remarier
Dany Boon (Bienvenue chez les Ch’tis) et Diane Kruger (Forces spéciales, Inglourious Basterds) présentent « un plan parfait » pour éviter une vie malheureuse. Aventures cocasses sont au menu de cette comédie de Pascal Chaumeil.
Une malédiction touche la famille d’Isabelle: tous les premiers mariages sont ratés. Alors, pour vivre avec l’homme de sa vie, Isabelle décide de d’abord épouser un pigeon. Sauf que l’oiseau est un guide touristique, qui l’emmène sur toute la planète pour… le pire.
De nombreuses fois assistant de Luc Besson, Pascal Chaumeil signe ici son 2e film, après son joli succès avec "L’Arnacoeur" (2010).
Caroline Briner
Les films dans les salles
LES SORTIES DU 31 OCTOBRE 2012
"FRANKENWEENIE" de Tim Burton. Film d'animation avec les voix de Winona Ryder, Catherine O'Hara, Martin Landau.
"J'ENRAGE DE SON ABSENCE" de Sandrine Bonnaire. Avec William Hurt, Alexandra Lamy, Augustin Legrand.
"UN PLAN PARFAIT" de Pascal Chaumeil. Avec Dany Boon, Diane Kruger, Etienne Chicot.
"PARANORMAL ACTIVITY 4" de Henry Joost et Ariel Schulman. Avec Katie Featherston, Brady Allen.
"AU COEUR DE L'EMMENTAL" de Bernhard Giger.
"LES ENFANTS LOUPS" de Mamoru Hosoda.
LES SORTIES DU 7 NOVEMBRE 2012
"LOOPER" de Rian Johnson. Avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt
"STARS 80" de Frédéric Forestier et Thomas Langmann. Avec Richard Anconina, Patrick Timsit et Jean-Luc Lahaye
"ARGO" de Ben Affleck. Avec Ben Af- fleck, Bryan Cranston et John Goodman
"NOUS YORK" de G.Nakache et H.Mimran.
"HIVER NOMADE" de Manuel von Stuerler.
"LA PIROGUE" de Mousse Toure.
"ROYAL AFFAIR" de Nikolaj Arcel.
L'information ciné de la semaine
L'ancienne résidence de la légende du kung fu Bruce Lee ne deviendra pas un musée. Les négociations avec le gouvernement ont échoué l'an dernier.
Le philantrope Yu Panglin, propriétaire de l'hôtel particulier de Bruce Lee qui est devenu un "hôtel de passe" délâbré, a affirmé qu'il envisageait de vendre la propriété pour 23 millions de dollars (17,8 millions d'euros).
Yu a déclaré au Singtao Daily que le gouvernement avait rejeté sa proposition d'agrandir le bâtiment de trois étages pour y installer une salle de cinéma, une bibliothèque et un centre d'entrainement pour arts martiaux, qui était la condition de Bruce Lee pour faire don de sa propriété.
Pourtant, les nombreux fans de Lee réclament depuis longtemps l'ouverture d'un lieu à la mémoire de l'acteur sino-américain, mort en 1973 à l'âge de 32 ans, qui a fait connaître les arts martiaux au grand public grâce au cinéma avec des films devenus cultes tels "La Fureur de vaincre" (1971) et "Opération Dragon" (1973).