Quatrième album d'Olivia Ruiz, "Le calme et la tempête" est aussi le premier qu'elle compose seule. Le timbre de voix est toujours gentillet et un brin nasillard, l'univers encore burtonien (à l'image du titre "Plus j'aime, Plus je pique") et le tout reste entraînant et sympathique.
Plus intéressant que le précédent "Miss Météores" (2009), cet opus est toutefois moins piquant que le célèbre "La femme chocolat" (2005), vendu à plus d’un million d’exemplaires. La faute certainement à une voix plus lisse, voire mièvre. Malgré une plus grande maturité, elle a perdu du caractère. La chocolatière est moins salée.
Douze titres aux genres variés
Par chance, Olivia Ruiz reste une adepte de la variété des genres et de la richesse des compositions. L’instrumentation est diversifiée (violon, mellotron, etc.) et des effets sonores soulignent ça et là les propos (bruits de pas qui courent dans "Le calme et la tempête").
Principalement en français, ses 12 nouvelles chansons font des passages par le rock ("Question de pudeur"), le folk ("Crazy Christmas") ou encore la musique espagnole (avec "La Llorona" rappée et parsemée de cuivres).
Au final, les fans de cette ancienne participante de la Star Academy (2001) devraient y trouver leur compte.
Zucchero s'essaie à la musique cubaine
Zucchero se fait plaisir. Après plus de 40 ans de carrière, le chanteur italien se lance dans la musique cubaine, un rêve de longue date, a-t-il confié. Et le résultat de "La Sesion Cubana" est assez surprenant.
Congas, claves et autres instruments exotiques se mêlent à l’italien rauque qui caractérise tant Zucchero.
Enregistré à La Havane, l’album comprend sept grands tubes du chanteur remanié à la sauce caribéenne. Six autres chansons intègrent aussi l’opus. Il s’agit de reprises de classiques ou de créations.
Une décontraction à double tranchant
La version Zucchero du célèbre "Guantanamera" est sans conteste l’élément le plus syncrétique du projet. Chantée en italien, elle est réalisée de manière traditionnelle, tout en étant parsemée de petits cris de guitare électrique. Les reprises des chansons de la star sont surtout marquées par une ambiance plus décontractée, pour le meilleur ou non. Si "Cuba libre" (2006) gagne en sympathie, "Indaco Dagli Occhi Del Cielo"(2004) devient ennuyeuse.
Mais dans '"Ave Maria", Zucchero s'emporte et efface les sonorités cubaines de tous les instruments. Même le chanteur brésilien Djavan devient inexistant.
La star italienne se produira à Genève et à Zurich au mois de mai prochain.
Le cadeau de Noël de Stress et Bastian Baker
Stress, Bastian Baker et Noah Veraguth (du groupe biennois "Pegasus") se sont alliés pour donner vie à un album bien commercial. "Noël’s Room" est composé de treize morceaux certes entraînants, mais léchés et répétitifs.
Le disque est porté par des boîtes à rythme claquantes, des jeux de synthétiseurs et surtout les voix des trois Helvètes. Le rappeur vaudois pose bien ses mots, mais son jeune compatriote au joli timbre en fait trop. Et les paroles frisent parfois le pathétique ("Ce qui nous réunit, c’est tout ce qui nous sépare").
Le disque s’achève sur un rap original de Karolyn ("L’argent du beurre").
ALL MY LIFE - Stress, Noah Veraguth, Bastian Baker
Caroline Briner
Les sorties récentes à venir
Wu-tang clan & d-block, "wu-block" (26 novembre)
Cali, "Vernet Les Bains" (26 novembre)
Mylène Farmer, "Monkey Me" (3 décembre)
Bruno Mars, "Unorthodox Jukebox" (7 décembre)
Keny Arkana, "Tout tourne autour du Soleil" (7 décembre)
Tinkabelle, "On My Way" (14 décembre)
Queens of The Stone Age, "Ultraviolet Robot" (31 décembre)
Bon Jovi, "What About Now" (22 février 2013)
Indochine, nouvel album attendu en 2013
L'information musique
John Travolta et Olivia Newton-John, couple mythique de la comédie musicale "Grease", ont rechanté ensemble sur un album de Noël enregistré avec une pléiade de stars à la mémoire du fils de l'acteur, Jett, décédé en 2009 d'une attaque.
Dans le film tiré en 1978 de la comédie musicale éponyme, l'acteur américain et sa partenaire australienne, "Danny" et "Sandy", interprétaient en duo la chanson "You're the one that I want", un boogie-rock vendu à des dizaines de millions d'exemplaires à travers le monde.
Les bénéfices de l'album iront à la Jett Travolta Foundation et à la fondation de lutte contre le cancer d'Olivia Newton-John.