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"The Master", le retour magistral de Joaquin Phoenix

Pour interpréter le vétéran alcoolique, Joaquin Phoenix a perdu 15 kg. (ici avec l'actrice Amy Adams) [Metropolitan FilmExport]
Pour interpréter le vétéran alcoolique, Joaquin Phoenix a perdu 15 kg. (ici avec l'actrice Amy Adams) - [Metropolitan FilmExport]
Une fiction qui se passe dans les années 1950, un film historique et un documentaire apparaissent sur les écrans cette semaine. "The Master" montre l'ascension d'un chef religieux. "Renoir" dresse la fin de vie du peintre Pierre-Auguste et la jeunesse de son fils, le cinéaste Jean.

Joaquin Phoenix avait annoncé en 2008 qu'il arrêtait sa carrière d'acteur, mais il revient, méconnaissable, en vétéran alcoolique qui tombe sous le joug d’un chef religieux (Philip Seymour Hoffman, "Truman Capote"). Pour modifier sa "façon de bouger, de ressentir", l’acteur américain a perdu 15 kg.

Cette idée lui est venue après avoir vu un documentaire de 1956 sur des alcooliques. "J'ai été frappé par la grande maigreur et la fragilité de ces hommes pollués ", explique-t-il.

De son côté, le réalisateur Paul Thomas Anderson (“There Will Be Blood”, “Magnolia”) cite comme influences les romans de John Steinbeck et les histoires du vétéran Jason Robards. Cela faisait 12 ans que l’Américain priait l’acteur de jouer pour lui.

L’Eglise de Scientologie en colère

"The Master" se déroule dans les années 1950 aux Etats-Unis. La ressemblance, fortuite assure le réalisateur, entre cette histoire et celle de Ron Hubbard, le fondateur de la Scientologie, n’a pas été sans effet...

Des personnes soupçonnées d'appartenir au mouvement religieux auraient ainsi passé des appels anonymes et inondé de courriels la compagnie qui distribue le film aux USA. Tom Cruise, éminent ambassadeur de l'Eglise, a lui-même confié avoir des "problèmes" avec certaines scènes.

Tourné en 70mm (un format rare en voie d’extinction), "The Master" a remporté deux prix à la Mostra de Venise (meilleurs acteurs et meilleure mise en scène).

The Master
The Master / Sortir.ch / 2 min. / le 27 décembre 2012

"Renoir", la vie d'un père peintre et d'un fils cinéaste

Avec "Renoir", Gilles Bourdos ("Et après") revient sur la fin de vie du célèbre peintre (Michel Bouquet) et sur l’amour que le fils de celui-ci (Vincent Rottiers) éprouvait pour le dernier modèle de l'artiste (Christa Theret).

Le film débute en 1915, sur la Côte d’Azur. Pierre-Auguste Renoir est âgé, il a perdu son épouse et son fils Jean a été blessé au front. Éclatante de vitalité, Andrée devient son modèle et sa source de jouvence. De retour, Jean se fascine à son tour pour la jeune femme, avec qui il se lancera dans le cinéma.

Premier succès pour Gilles Bourdos, le film a été nommé six fois à Cannes.

Un rôle sur-mesure pour Michel Bouquet

Même si initialement c'est Jean-Pierre Marielle qui devait jouer le peintre, Gilles Bourdos estime qu’il était évident que Michel Bouquet devait tenir ce rôle car il a "la même émouvante obstination au travail" que Renoir. Le réalisateur s'est aussi dit intéressé par le côté "vieux maître" de l'acteur.

Preuve de son obstination, Michel Bouquet a lu plusieurs fois le livre "Pierre-Auguste Renoir, mon père" écrit par Jean Renoir.

A noter que les peintures présentes dans le film ont été réalisées par Guy Ribes, célèbre faussaire condamné en 2004 à trois ans de prison.

Renoir
Renoir / Sortir.ch / 1 min. / le 27 décembre 2012

Charlotte Rampling sous toutes ses coutures

"The Look, un autoportrait à travers les autres" est un film intimiste. Charlotte Rampling y livre son regard sur la vie d’actrice, de mannequin et plus globalement d’artiste. Mais pas seulement. L’Anglaise révèle aussi ce qu’elle pense de la beauté, de l’amour et de la mort.

Tous les thèmes sont abordés avec des flash-back sur ses interprétations dans les films, souvent controversés (une relation avec un chimpanzé dans "Max mon Amour" ou avec un ancien-bourreau nazi dans "Portier de nuit").

Dépassant les 90 minutes, le film tire en longueur, d’autant que les avis de l’actrice ne sont guère surprenants. En revanche, ces témoignages rappellent combien Charlotte Rampling est une personne charmante, qui ne manque pas d'audace!

Charlotte Rampling - The Look
Charlotte Rampling - The Look / Sortir.ch / 1 min. / le 27 décembre 2012

Caroline Briner

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Les films dans les salles

LES SORTIES DU 9 JANVIER

RENOIR, de Gilles Bourdos. Avec Michel Bouquet, Vincent Rottiers, Christa Theret

THE MASTER, de Paul Thomas Anderson. Avec Amy Adams, Philip Seymour Hoffman, Joaquin Phoenix

LES HAUTS DE HURLEVENT, d'Andrea Arnold. Avec Kaya Scodelario, James Howson, Nichola Burley, Oliver Milburn

THE LOOK, UN AUTOPORTRAIT A TRAVERS LES AUTRES, de Angelina Maccarone. Avec Charlotte Rampling, Peter Lindberg, Paul Auster, Jürgen

ESCAPE FROM TIBET, de Maria Blumencron. Avec Hannah Herzsprung, Sangay Jäger

TAPAGE NOCTURNE, de Christophe Schaub. Avec Alexandra Maria Lara, Sebastian Blomberg, Carol Schuler


LES SORTIES DU 16 JANVIER

ALCESTE À BICYCLETTE, de Philippe Le Guay. Avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa

DESPUES DE LUCIA, de Michel Franco. Avec Tessa la Gonzalez, Hernan Mendoza

DJANGO UNCHAINED, de Quentin Tarantino. Avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardi DiCaprio, Samuel L. Jackson

FINDING NEMO (3D), de Andrew Stanton. Voix de Albert Brooks, Willem Dafoe

PAULETTE, de Jérôme Enrico. Avec Bernadette Lafont, Dominique Lavanant, Carmen Maura

THE PARADE, de Srdjan Dragojevic. Avec Nikolas Kojo, Milos Samolov, Hristina Popovic

DANS LA BRUME, de Sergei Loznitsa. Avec Vladimir Svirskiy, Vladislav Abashin

L'information ciné de la semaine

Le remake en 3D du film d'horreur "Massacre à la tronçonneuse" a taillé en pièces "Le Hobbit" et pris la tête du box-office nord-américain pour le premier week-end de l'année 2013, selon les chiffres définitifs de la société Exhibitor Relations publiés lundi.

La nouvelle version en 3D du film d'épouvante a amassé 21,7 millions de dollars de recettes pour son premier week-end dans les salles aux Etats-Unis et au Canada, devant "Django Unchained", western à la sauce Tarantino.

Réalisé par l'Américain John Luessenhop, le nouveau "Massacre à la tronçonneuse" n'est pas un remake, mais une suite directe à l'original de Tobe Hooper sorti en 1974.