Le Montreux Jazz continuera sans son charismatique patron, même si ce ne sera plus tout à fait le même festival. Claude Nobs avait préparé la relève. Depuis quelques années, il associait son bras droit, Mathieu Jaton, à tous ses déplacements.
Toujours sur le devant de la scène, parfois même sur scène avec son harmonica, Claude Nobs incarnait comme nul autre son festival. Avec son décès, "le festival perd un peu son âme", a reconnu Pierre Keller, ancien directeur de l'ECAL et membre du Conseil de fondation du festival. Mais la suite a été soigneusement préparée.
Une succession préparée
"Il allait avoir 77 ans et savait qu'il pouvait disparaître d'un jour à l'autre. Cette succession s'est préparée logiquement. Il a formé une équipe jeune et enthousiaste", a dit vendredi Me François Carrard, président de la Fondation du Montreux Jazz.
Le Conseil de fondation se réunira lundi pour décider de la succession du directeur défunt. Le nom de Mathieu Jaton, l'actuel secrétaire général, sera proposé, mais le choix final revient au conseil.
Le festival va de l'avant malgré le décès de son fondateur. "L'édition 2013 sera encore un peu un festival Claude Nobs, même si Mathieu Jaton y a été très associé", a ajouté Me Carrard.
"C'était une des qualités de Claude Nobs: il a su préparer la suite. Depuis trois ou quatre ans, les deux voyageaient tout le temps ensemble", a-t-il ajouté. "Désormais, Mathieu Jaton connaît bien les artistes. Il a fait ses classes. Tant que Claude était là, il restait en retrait".
Nouveau défi
Pour l'équipe aux commandes du festival, c'est un "tout nouveau défi" qui se présente. "Ils ne vont pas faire du Nobs, sans Nobs", a ajouté Me Carrard.
Cette année, le festival allait de toute façon prendre un peu "un nouveau visage, avec des nouveaux aménagements et un petit club de jazz, plus jazzy", a-t-il ajouté.
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ats/lan