Quentin Tarantino réunit un quatuor de choc dans un western

Attention chef-d'oeuvre? Certains osent déjà le terme pour qualifier "Django Unchained", le huitième film de Quentin Tarantino ("Pulp Fiction", "Kill Bill",...). Il faut dire que le réalisateur américain s'est entouré de deux duos de choc pour ce western à la gâchette très sensible.

D'un côté, il y a Jamie Foxx (qui avait été oscarisé pour "Ray") s'associe à Christoph Waltz (bluffant en horrible nazi dans le dernier Tarantino "Inglourious Basterds").

Tous deux vont aller jouer de la carabine avec une autre paire de stars, en l'occurrence un Leonardo DiCaprio étonnant en méchant et Samuel L.Jackson, qui tourne pour la cinquième fois avec Q.T.

Au pays de Candyland, rien n'est joli

"Django Unchained" se déroule peu avant la Guerre de Sécession. Un chasseur de primes (Waltz) s'octroie les services d'un esclave, Django (Foxx). Le premier recherche deux bandits et le second sa femme, que lesdits malfrats ont vendue. Le premier promet au second qu'il le libérera s'ils atteignent leur but.

Après avoir suivi une piste jonchée de cadavres, tous deux vont découvrir que leur cible se nomme CandyLand. Cette plantation de coton est dirigée par le sans-coeur Calvin Candie (DiCaprio), un homme riche qui se fiche du coton et qui préfère les combats d'esclaves. Aidé par son fidèle valet (Jackson), Candie terrorise son entourage avec délice, dont la femme de Django. Commence alors une lutte tactique serrée.

La bande-annonce de "Django Unchained":

Un premier Oscar pour DiCaprio?

Même s'il n'est pour la première fois depuis longtemps pas en tête de l'affiche, Leonardo DiCaprio est plus que favori pour décrocher un premier Oscar avec ce personnage inhabituel pour lui.

Tarantino, qui avait déjà envisagé de lui donner le rôle du nazi dans "Inglourious Basterds", lui a en effet réservé le rôle de Candie, un salopard infect et capricieux, dans lequel "Leo" semble avoir pris beaucoup de plaisir.

Q.T. a même affirmé qu'il n'avait pour la première fois aucune sympathie pour son méchant, contrairement à ses autres malabars de tout poil, pourtant jamais vraiment gênés de sacrifier une vie.

Luchini et Wilson revisitent Molière

Ce sont deux monstres sacrés du théâtre qui sont face à face dans "Alceste à bicyclette", le 7e long-métrage de Philippe Le Guay. Fabrice Luchini et Lambert Wilson brillent dans cette comédie qui revisite Molière avec légèreté.

Luchini interprète Serge, un comédien vedette lassé par le milieu du spectacle qui a choisi de s'exiler dans le calme et la solitude de l'Ile de Ré.

Cet ermite bougon reçoit la visite de Gauthier (Wilson), un acteur célèbre qui monte "Le Misanthrope" de Molière et veut donner le premier rôle à Serge. Celui-ci refuse, crie au scandale et finit par accepter de répéter la première scène de la pièce pour voir ce que cela donne.

La bande-annonce de "Alceste à bicyclette":

L'ermite qui joue au misanthrope

Serge se lance dans une tirade d'Alceste et écrase Gauthier de son talent. Il lui donne une leçon de théâtre et reprend goût au jeu d'acteur. Mais pour celui qui est vraiment devenu misanthrope avec son exil, interpréter un rôle si proche de lui n'est pas facile.

Ainsi, quand le portable de Gauthier ne cesse de sonner, Serge part dans une bruyante crise de nerfs que seul un Luchini au mieux de sa forme peut jouer.

Et derrière cette réflexion sur le théâtre et ce duel d'acteurs se cachent une histoire d'amitié, un vrai moment de bon temps à l'Ile de Ré et d'inoubliables balades à bicyclette.

La Tatie Danielle du haschich

Paulette est une vieille dame, elle est aigrie, elle est grognon, elle est seule, elle est pauvre. Et une idée jaillit quand elle voit des cailleras vendre du hasch dans la cage d'escalier de son HLM: mamie va commencer à dealer.

Ancienne pâtissière, Paulette va user de son talent pour concevoir des gâteaux un peu particuliers. Elle trouve vite des clients, se remet à sourire et quitte ses habitudes de Tatie Danielle. Mais il y aura évidemment des hics...

Pour cette comédie, Jérôme Enrico a choisi d'offrir la vedette à l'énergique Bernadette Lafont, une comédienne d'ordinaire plus habituée aux seconds rôles et au théâtre.

La bande-annonce de "Paulette":

Frédéric Boillat