Pedro Almodovar tente l'aventure du huis clos aérien déjanté

Pedro Almodovar, c'est une vingtaine de films et presque autant de succès, plusieurs César et Oscars et surtout un goût prononcé pour les intrigues hors du commun. Le voilà qui s'essaie à un genre inédit, le huis clos aérien déjanté, avec "Les amants passagers".

Le réalisateur de "Tout sur ma mère", "Parle avec elle" et "Volver" place son intrigue dans un avion en perdition après un ennui technique. Film catastrophe? Que nenni, film farfelu!

En attendant de trouver une solution, l'appareil effectue des tours au-dessus de l'aéroport et l'équipage fait tout pour distraire les passagers. Almodovar ne cache pas la métaphore avec son pays, l'Espagne, en pleine perdition économique...

La bande-annonce:

Sexe, alcool et absurde

Pour éviter les protestations, le commandant décide d'endormir les voyageurs en classe éco et d'abreuver d'alcool et de drogues la classe affaire. Les langues se délient vite, on évoque ses secrets et on trouve même des coins pour folâtrer.

Parmi cette troupe loufoque, il y a la voyante illuminée, le financier escroc, le jeune couple égaré et surtout un trio de stewards gays délurés. L'abus de stéréotypes n'est pas loin...

Bref, on nage en plein absurde, au point que la critique a souvent détesté malgré la présence des acteurs fétiches d'Almodovar (Cecilia Roth ou Lola Duenas, et même, dans des petits rôles, Penelope Cruz et Antonio Banderas).

G.I.Joe, un jouet articulé brassant les dollars

Qu'il est loin ce 17 juin 1942, quand G.I.Joe voit le jour dans un magazine de l'armée américaine. Ce parangon du soldat américain est né dans la case comics, a transité par celles du jouet articulé et du dessin animé, a grandi en jeu vidéo et il atteint maintenant toute sa puissance au cinéma.

Après un premier opus en 2009, un deuxième blockbuster met le supersoldat en vedette, "G.I.Joe: Conspiration".

D'un budget titanesque de 185 millions de dollars, ce film attendu par les fans d'explosions a été confié au jeune réalisateur Jon Chu, jusqu'ici surtout connu pour son documentaire sur Justin Bieber.

La bande-annonce:

Bruce Willis, le père des G.I.Joe

Peut-être plus que le scénario (badaboum, pan-pan, aaaahhrg...), c'est le casting qui attise l'intérêt. Si le nouveau chéri de ces demoiselles Channing Tatum reprend son rôle, la surprise vient de Bruce Willis, qui aligne un deuxième film d'action après "Die Hard 5".

Au début, les G.I.Joe ont été trahis et décimés sur ordre d'un usurpateur qui se fait passer pour le président. Mais les survivants veulent sauver le monde et surtout chasser l'indélicat chef d'Etat.

Seuls et abandonnés, les soldats vont trouver leur salut en tirant de sa retraite celui qui a donné son nom à leur groupe d'élite, Joe Colton (Bruce Willis).

Après les gros Cons et Maturin, voilà Bob

Après nous avoir séduit ou rebuté avec ses séries courtes, le maître romand de l'humour potache s'essaie au cinéma. A 49 ans, Yves Matthey sort "Bob & les Sex Pistaches", son premier long-métrage qui est co-produit par la RTS.

S'il a récemment réalisé "Petites vacances à Knokke-le-Zoute" pour la TV, Yves Matthey s'est surtout fait connaître dans les années 90 avec deux séries à sketchs courts, "L'ours Maturin et la famille Wallace" et "Les gros Cons".

Dans "Bob & les Sex Pistaches", on retrouve d'ailleurs avec plaisir ses acteurs farfelus de l'époque, Laurent Deshusses et Jean-Alexandre Blanchet.

La bande-annonce:

Jules Sitruk et des stars romandes

Le héros est Bob, un ado qui se voit déjà rock-star et qui finit par en devenir une, délaissant sa famille ringarde pour les concerts et les nanas. Une tournée où il croise des gens encore plus ringards qu'à la maison.

Ce jeune punk qui distribue baffes et coups de boule bruyants dès qu'il est contrarié est interprété par Jules Sitruk. A 22 ans, l'acteur a beaucoup évolué depuis ses débuts dans "Monsieur Batignole" et "Vipère au poing".

A noter aussi les apparitions de Xenia Tchoumitcheva, Miou-Miou, Vincent Kucholl, Laurent Nicolet, Frédéric Recrosio ou d'un savoureux Joseph Gorgoni en drag-queen.

Frédéric Boillat