Le peintre franco-chinois Zao Wou-Ki est mort mardi en Suisse à l'âge de 93 ans, a annoncé l'un des avocats de sa femme, Me Marc Bonnant. Atteint de la maladie d'Alzheimer, l'artiste avait été hospitalisé à deux reprises depuis la fin mars.
Né à Pékin, Zao est devenu l'un des maîtres de l'abstraction lyrique, aux côtés de Pierre Soulages ou Hans Hartung. Installé en France depuis 1948, il a obtenu la nationalité française en 1964.
Ses toiles ont régulièrement atteint des sommes de 1 à 2,5 millions de dollars aux enchères. L'une d'elles, "Hommage à Tou-Fou" (1956), s'est arrachée pour 5,8 millions de dollars en 2008 chez Christie's à Hong Kong.
agences/asch
L'artiste au coeur d'une bataille juridique
Le sort de Zao Wou-Ki, installé en Suisse depuis l'automne 2011 à l'initiative de sa femme, était au coeur d'une bataille judiciaire et familiale. Son fils, Jia-Ling Zhao, accusait sa belle-mère, Françoise Marquet, d'avoir déménagé le peintre en Suisse pour mettre la main sur une oeuvre inestimable.
Son fils, qui avait obtenu récemment la nomination de tuteurs indépendants de l'épouse du peintre. estimait que son père était attaché à la France et qu'il n'avait jamais exprimé le désir de quitter son pays.
Soins interrompus contre l'avis de son fils?
Selon l'avocat du fils de Zao Wou-Ki, une décision a été prise mardi, contre l'avis de son fils mais avec l'accord de son épouse, d'interrompre les soins et de "laisser mourir" le peintre. Sur ce point, aucune réaction n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès des proches de Mme Marquet.