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OneRepublic ressort la machine à tubes une troisième fois pour "Native"

Ryan Tedder et son groupe pourraient bien atteindre de nouveaux sommets avec "Native".
Ryan Tedder et son groupe pourraient bien atteindre de nouveaux sommets avec "Native".
Pendant que les Américains de OneRepublic signe un troisième album plus pop que jamais, le musicien britannique James Blake reste dans une ambiance ultra-intimiste avec un deuxième opus sombre et subtile. Quant aux vétérans grunge de Mudhoney, ils continuent de jouer du punk-rock sans compromis.

Et de trois pour OneRepublic qui signe "Native", un album solide et entraînant. Une fois de plus, le quintette américain a sorti la machine à faire des tubes pour composer 12 nouveaux morceaux qui, une fois dans l'oreille de leur auditeur, refusent d'en sortir.

Fidèle à son habitude, le chanteur et principal compositeur du groupe, Ryan Tedder, mise tout sur les voix de tête et les mélodies mélancoliques, une recette qui s'avère certes efficace, mais qui a tendance à lasser.

Si ceux qui n’aimaient pas OneRepublic s’en éloigneront encore davantage, les fans, eux, seront ravis.

Un album de son temps

Que ce soit "Counting Stars", "If I Lose Myself Again", "I Lived", "Feel Again", "Au Revoir" ou "Something I Need", la plupart des titres de "Native" s'intègrent parfaitement au son des grands groupes pop actuels.

On retrouve en effet ça-et-là le piano de Coldplay, la pop funky de Maroon 5, le groove de la chanteuse Florence And The Machine ou encore l’influence folk des Britanniques Mumford & Sons.

Ce son, le chanteur de OneRepublic Ryan Tedder l’a également façonné puisqu'il a souvent composé pour des artistes tels que Maroon 5, justement, ainsi que les Anglaises Adele et Leona Lewis.

Le clip de "If I Lose Myself"

James Blake suit ses propres traces

Deux ans après le succès de son premier album éponyme, James Blake signe "Overgrown" avec la même sensibilité à fleur de peau et dans une ambiance toujours aussi intimiste.

"I Am Sold", "Life Round Here" ou "To The Last", sont conduits par une voix hyper-émotive qui repose sur des parties instrumentales électroniques minimalistes. Des chansons qui feraient presque passer "Retrograde" et "Digital Lion" pour des titres dansants.

Certains diront que le musicien est déprimant, d’autres qu’il est extrêmement subtile. La vérité se trouve sans doute entre les deux.

Entre gospel futuriste, R&B et hip-hop

Plus ambitieux que son prédécesseur, "Overgrown" se plaît à mélanger les genres. "Life Round Here" explore un registre R&B, tandis que "Voyeur" ressemble à un gospel futuriste.

Sur "Take A Fall For Me", James Blake pousse le vice plus loin en invitant RZA, du collectif Wu-Tang Clan, à rapper sur les couplets.

Certains moments sont carrément expérimentaux, à l’instar de "Digital Lion" où les voix se superposent sur ce qui semble être un battement de coeur. Enfin, côté textes, le musicien fait la part belle à l’amour, au désir charnel et à la solitude.

Le clip de "Retrograde"

Mudhoney revient toujours aussi grungy

Avec "Vanishing Point", son 15e album, Mudhoney fait ce qu'il sait faire de mieux: du punk-rock sans compromis.

L'un des derniers survivants de la scène grunge, le groupe américain n'a perdu ni sa fougue, ni son humour. Il le prouve une fois de plus avec ces 10 nouveaux morceaux rafraîchissants, dynamiques et souvent drôles.

Si le chant de Mark Arm reste toujours aussi approximatif, son jeu de guitare semble s'être perfectionné ("What Do You With The Neutral"). Trop vieux pour changer mais aussi trop jeune pour abandonner, Mudhoney a sans doute encore plus d'un album sous le coude.

Le clip de "I Like It Small"

Mathieu Henderson

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Les sorties en Suisse

Rokia Traoré, "Beautiful Africa" (5 avril)

Jean-Louis Murat, "Toboggan" (5 avril)

Michael Bublé, "To Be Loved" (12 avril)

Iron & Wine, "Ghost On Ghost" (12 avril)

Lara Fabian, "Le secret" (15 avril)

IAM, "Arts martiens" (22 avril)

Stooges (Iggy Pop), "Ready to Die" (26 avril)

Hugh Laurie, "Didn't It Rain" (3 mai)

Rod Stewart, "Time" (3 mai)

Zaz, "Recto Verso" (10 mai)

Vanessa Paradis, "Love songs" (13 mai)

Zaz, "Recto Verso" (13 mai)

National, "Trouble Will Find Me" (17 mai)

Jamie Cullum, "Momentum" (17 mai)

Daft Punk, "Random Access Memory" (17 mai)

Lady Gaga, "ARTPOP" (annoncé pour le printemps 2013)

L'info musicale de la semaine

Après le décès de Margaret Thatcher, quantité de chansons irrévérencieuses des années 1980 ont été exhumées sur internet, C'est le cas de "Ding Dong! The witch is dead" (La sorcière est morte) que la BBC hésite à diffuser dans le cadre de son hit parade hebdomadaire sur Radio 1. Une campagne menée par les opposants à l'ex-Premier ministre britannique, décédée à 87 ans, a notamment propulsé la chanson, interprétée par Judy Garland dans le film de 1939 "Le Magicien d'Oz", dans le top dix officiel. Le tube s'est écoulé à 20'000 exemplaires selon l'Official Charts, organisme qui certifie les ventes de l'industrie musicale. Il devrait en conséquence être joué sur BBC Radio 1 dimanche dans l'émission The Official charts show.

Pour le nouveau PDG de la BBC, Tony Hall, cependant, l'éventuelle décision de jouer "Ding Dong" à l'antenne relève d'une "décision éditoriale", et non politique.

Nombre de musiciens vedettes des années 1980 se sont par ailleurs réjouis de la mort de Margaret Thatcher. Bobby Gillespie, le chanteur du groupe écossais Primal Scream, s'est déclaré "heureux" alors que Morrissey, leader des Smiths et auteur en 1988 de la chanson "Margaret on the guillotine", a condamné l'action de cette dernière.

Des protest songs des années 1980 ont par ailleurs été remis au goût du jour à l'approche des funérailles de la Dame de fer, mercredi à Londres. C'est le cas d'un fameux 33 tours "Tramp the dirt down" (Piétinez la tombe) sorti en 1989. "Quand enfin on te mettra en terre/ Je me tiendrai sur ta tombe et la piétinerai", y chante Elvis Costello.