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Treize pays rejoignent la France pour défendre l'exception culturelle

Aurélie Filippetti conserve le ministère de la Culture. [KEYSTONE - Yoan Valat]
Aurélie Filippetti, ministre française de la Culture, a fédéré treize pays européens autour de l'exception culturelle. - [KEYSTONE - Yoan Valat]
Avant que l'Union européenne n'entame des négociations avec les Etats-Unis pour la création d'une zone de libre-échange, treize pays européens se rallient à la France pour exclure l'audiovisuel de ce futur accord.

Treize ministres de la Culture européens, dont ceux de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Italie, ont cosigné une lettre avec leur homologue française, Aurélie Filippetti, pour demander que le secteur audiovisuel soit exclu de l'accord de libre-échange à négocier entre les Etats-Unis et l'UE, a-t-on appris mardi.

A l'initiative de la France, les ministres de la Culture allemand, autrichien, belge, bulgare, chypriote, espagnol, hongrois, italien, polonais, portugais, roumain, slovaque et slovène ont signé ce texte, qui a été adressé lundi à la présidence irlandaise de l'Union européenne et à la Commission européenne.

Dans la lettre, ils demandent que soit "pleinement maintenue la position constamment réaffirmée de l'Union, qui a toujours exclu, au sein de l'Organisation mondiale du commerce comme dans les négociations bilatérales, les services audiovisuels de tout engagement de libéralisation commerciale".

Faire face à la révolution numérique

"C'est toute une politique de l'Union et de ses Etats membres qui serait compromise si l'exclusion que nous demandons n'était pas assurée", écrivent les 14 ministres de la Culture qui estiment que, plus largement, "il en va même de notre capacité à choisir et faire vivre nos législations et réglementations face aux évolutions technologiques et économiques".

La ministre de la Culture française qui s'est fait remettre lundi un rapport avec 80 propositions pour adapter l'exception culturelle en France à la révolution numérique, devra défendre cette position commune vendredi lors de la réunion des ministres de la Culture de l'UE qui aborderont la question d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.

afp/rber

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Création d'une énorme zone de libre-échange

Les négociations transatlantiques en vue de la création de l'une des plus grandes zones de libre-échange au monde n'ont pas encore formellement commencé.

Le Parlement européen et les Etats membres doivent approuver le mandat de discussions tandis qu'aux Etats-Unis le Congrès doit d'abord être consulté sur la question.

Cameron veut "tout mettre sur la table"

"Tout doit être sur la table, y compris les questions difficiles, sans exception", a estimé lundi le Premier ministre britannique David Cameron invité à la Maison Blanche, à Washington. La France, elle, veut exclure l'exception culturelle des discussions.

"Il y a une véritable chance que le processus soit lancé à temps pour le sommet du G8 (les 17 et 18 juin en Irlande du Nord, ndlr). Les cinq prochaines semaines sont donc cruciales", a également estimé David Cameron.