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La jeune Britannique Laura Marling met la simplicité au service de la voix

Laura Marling lors du Festival de Glastonbury en 2011. [AP Photo/Mark Allan]
Laura Marling lors du Festival de Glastonbury en 2011. - [AP Photo/Mark Allan]
C'est une vraie découverte qui se présente aux mélomanes cette semaine avec le quatrième disque de Laura Marling, une jeune Britannique encore peu connue de ce côté-ci de la Manche.

A l'écoute de "Once I Was An Eagle", le quatrième disque de Laura Marling, on a l'impression d'entendre une vieille routinière de la chanson. Une voix assurée et profonde qui vous emporte immédiatement le temps de seize délicieuses pistes.

Et pourtant cette jeune Britannique n'est âgée que de 23 ans. Certes, elle écrit, compose et chante depuis ses 16 ans, mais son assurance est épatante.

Cette post-adolescente discrète et timide, aussi blonde que talentueuse, fait sensation un micro à la main. Et si elle n'est encore que peu connue de ce côté-ci de la Manche, ce n'est assurément qu'une question de temps.

Une musique dépouillée et une voix qui fait mouche

Une pochette toute en douceur pour Laura Marling.
Une pochette toute en douceur pour Laura Marling.

"Once I Was An Eagle" fait la part belle à une musique très dépouillée, guitare et percussions le plus souvent. Mais cette apparente simplicité met d'autant plus la voix de Laura Marling en valeur, comme dans un subtil écrin.

Fragilité, intimité et tendresse se dégagent de ce CD, à l'image de l'excellent et berçant "Little Bird", de "Master Hunter" à la tessiture plus rauque et à la tonicité plus folk ou encore de "Pray for me", envoûtant à souhait.

Et si certains pourraient être refroidis par une dimension un peu surannée, l'album mérite vraiment une seconde, une troisième et des dizaines d'écoutes.

Le retour inattendu de Alice in Chains

Alice in Chains semblait être un groupe voué à rester accroché aux années 90, l'époque de son firmament, au moment où la scène grunge de Seattle vivait son heure de gloire avec des groupes comme Nirvana, Soundgarden et Pearl Jam.

Et les rockeurs américains ont failli disparaître complètement après trois albums à succès entre 1992 et 1995. La faute à des envies différentes et surtout à la plongée dans la drogue de son chanteur Layne Staley. Lequel finira même par succomber à une overdose.

Le groupe s'est alors séparé, avant de se reformer en 2005, peinant toutefois à se trouver une nouvelle voix.

L'ombre d'un tricératops satanique

Alice in Chains version tricératops inquiétant.
Alice in Chains version tricératops inquiétant.

C'est finalement William Duvall qui a repris le micro, même si le leader naturel demeure le talentueux guitariste Jerry Cantrell. Et après un premier CD applaudi en 2009, le groupe revient avec "The Devil Put Dinosaurs Here".

L'ambiance reste glauque pour ces 12 longs titres qui sentent le vague à l'âme, textes sombres et ton lancinant. La voix monocorde s'accorde aux cornes sataniques du crâne de tricératops de la pochette. On ne rigole vraiment pas.

Mais le groove est efficace, on est hypnotisé et certains titres sont très réussis, comme "Hollow", "Choke" et surtout l'étonnant "Lab Monkey".

Un Olivier Miller haut en couleurs

En 2008, c'est avec un premier disque très commercial, "Génération virtuelle", qu'Olivier Miller était sorti de l'anonymat. Ce Parisien de 31 ans passe l'écueil du second CD avec "De toutes les couleurs", un dix titres inégal, mais qui laisse une impression sympa.

L'auteur-compositeur-interprète a dans l'ensemble laissé de côté les envolées trop mièvres de la majorité des titres du premier album pour des rythmes plus jazzys ou des touches rétros.

Olivier Miller manie aussi plutôt bien les paroles. On y voit du Renan Luce par endroits, même si on peut lui reprocher quelques rimes faciles.

De l'amitié et de la bonne humeur

Olivier Miller joue la carte bonne humeur.
Olivier Miller joue la carte bonne humeur.

Olivier Miller aime à évoquer le quotidien dans ses chansons, les amitiés et les amours en tête, rien d'exceptionnel donc, mais une belle bonne humeur.

Reste que si l'on appuie l'artiste quand la voix est grave et assurée, on a plus de peine quand les trémolos forcés et les aigus font leur apparition.

Mais mention bien en premier lieu pour le single "Ma bande de copains", hymne très frais dédié aux amis pour la vie. "Le bal des loups", une ballade qui donne la pêche et la banane, et surtout "Poulette parisienne", ou la drague d'un bo-bo romantique dans le Marais, donnent aussi du cachet à l'album.

Frédéric Boillat

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Les prochaines sorties:

Laura Marling, "Once I Was An Eagle" (24 mai)

Alice in Chains, "Devil Put Dinosaurs Here" (24 mai)

Tricky, "False Idols" (24 mai)

Queens Of The Stone Age, "Like Clockwork" (31 mai)

Jon Hopkins, "Immunity" (31 mai)

Jenifer, "Ma déclaration" (3 juin)

Emmelie de Forest, "Only Teardrops" (7 juin)

Christophe Maé, "Je veux du bonheur" (10 juin)

Kodaline, "In a Perfect World" (10 juin)

Tom Odell, "Long Way Down" (21 juin)

Arielle Dombasle, "Arielles Dombasle by Era" (28 juin)

Wu-Tang Clan, "A Better Tomorrow" (5 juillet)

L'info musicale de la semaine

Face à la crise qui étrangle l'Espagne, Bon Jovi a décidé de réduire drastiquement le prix du billet d'entrée et même, selon le journal El Mundo, de jouer gratuitement pour son unique concert qu'il donnera le 27 juin à Madrid.

Avec un prix du billet entre 18 euros et 39 euros maximum pour sa tournée "Because we can", le chanteur rock "veut changer la tendance des prix exorbitants qui font que les fans ne peuvent assister à beaucoup de concerts de grande ampleur", affirme son service de presse.

"Le rock a toujours été pour le peuple, et ça veut dire pour tous", souligne-t-il.

"Lorsqu'on organisait la tournée de promotion de notre dernier disque, +What about now+, nous avons fait une étude et nous avons vu qu'en raison de la situation économique, l'Espagne n'entrait pas dans la feuille de route", a encore expliqué la star.

"Toutefois, nous ne voulions pas abandonner les fans d'un pays que j'adore et qui m'ont si bien reçu depuis 30 ans", a-t-il ajouté.

Bon Jovi et son groupe, célèbres pour des titres comme "It's my life", "Livin' on a prayer" ou "You give love a bad name", lanceront leur tournée mondiale à Copenhague le 6 juin.