Après l'Etna, c'est au tour de son cousin japonais le mont Fuji de rejoindre les rangs des sites répertoriés par l'Unesco au patrimoine mondial. L'organisation y a inscrit samedi le célèbre volcan, mondialement connu pour son cône volcanique souvent couronné de neige.
Le Comité du patrimoine mondial, réuni pour 37e sa session annuelle à Phnom Penh, a classé le site dans la liste des biens culturels, soulignant l'importance de la montagne pour la culture japonaise.
"Respect et crainte"
"Le Fujisan (Monsieur Fuji) a inspiré les artistes et les poètes et a été l'objet d'un pèlerinage depuis des siècles", note l'Unesco. "Le respect et la crainte qu'inspirent sa forme majestueuse et son activité volcanique intermittente donnèrent naissance à des pratiques religieuses qui associent le shintoïsme et le bouddhisme", ajoute le texte.
La partie classée par l'Unesco comprend le sommet de la montagne ainsi que sept sanctuaires, des auberges pour pélerins et des "phénomènes naturels révérés" (des sources, une chute d'eau, une pinède et des arbres moulés dans la lave).
Le Mont Fuji est le dix-septième site du Japon classé par l'Unesco.
afp/kkub
Très pollué, le volcan deviendra payant
Il a fallu de nombreuses années de travail pour faire entrer le Fuji dans la liste de l'Unesco. Avec ses presque 300'000 visiteurs pendant les deux mois estivaux autorisés, la montagne sacrée était en effet devenue au fil des ans un véritable dépotoir.
En 1998, des citoyens en colère avaient créé le "Fuji-san club" pour sensibiliser l'opinion publique.
Depuis janvier 2013, les autorités réfléchissent à l'idée de faire payer les randonneurs qui partent à l'assaut du volcan. Une limitation du nombre de visiteurs est aussi à l'étude.
Centre historique d'Agadez également répertorié
"Porte du désert" et carrefour du commerce caravanier, le centre historique d'Agadez au Niger a été inscrit samedi au patrimoine mondial de l'Unesco. La ville historique, qui comprend notamment une mosquée au minaret imposant et le palais du sultan, remonte aux XVe et XVIe siècle.
Elle est caractérisée par une architecture en abode, brique d'argile non cuite obtenue par séchage au soleil.