Johnny Depp remet une couche de maquillage dans "The Lone Ranger"

Il a des airs de Jack Sparrow, le pirate maquillé des Caraïbes, cet indien incarné par Johnny Depp dans "Lone Ranger". Même visage peinturluré, même démarche oscillante et même dialogues absurdes.

La comparaison ne s'arrête d'ailleurs pas là. Car au-delà d'être estampillé "Disney" - donc spectacle grand public destiné à en mettre plein les yeux - ce film qui relate la collaboration improbable d'un indien et d'un cow-boy a été réalisé par Gore Verbinski, créateur des trois "Pirates des Caraïbes".

Ce film est adapté d'une série télé des années 1950, issue elle-même d'un feuilleton radio diffusé dès 1933.

Cheval de fer et échanges de tirs

Dans "Lone Ranger", Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption.

En toile de fond de ce western qui joue sans scrupules avec les clichés - indiens contre cow-boy, chevauchées dans les déserts américains, pistolets contre arcs et flèches - se cache la problématique historique de la création du chemin de fer à travers les USA.

Enfin, un accent particulier a été mis sur le respect de la culture comanche.

"Ma meilleure amie, sa soeur et moi"

Jack (Mark Duplass) est encore sous le coup de la disparition récente de son frère. Alors pourquoi ne pas accepter l'invitation d'Iris (Emily Blunt), sa meilleure amie, dans son chalet familial afin de passer une semaine seul à méditer sur sa vie?

Mais à son arrivée, Jack trouve la maison déjà occupée par Hannah (Rosemarie DeWitt), la soeur d'Iris, venue y soigner une blessure amoureuse.

Après une soirée très arrosée suivie de l'arrivée inopinée d'Iris elle-même, le trio va aller de situations délicates en révélations inattendues, à la manière d'un vaudeville théâtral...

Un film aux deux-tiers improvisés

Quatrième long métrage de Lynn Shelton, "Ma meilleure amie, sa soeur et moi" a été tourné en douze jours seulement. Autre spécificité, seuls 30% des dialogues avaient été écrits. Les comédiens ont donc dû improviser le reste.

Pour garantir la meilleure prise possible, la réalisatrice utilisait plusieurs caméras en même temps et n'hésitait pas à enregistrer les répétitions des scènes, certaines étant meilleures que les tournages finaux.

En 2012, "Ma meilleure amie, sa soeur et moi" a été présenté dans trois grands festivals de cinéma indépendant : Sundance, Deauville et Toronto.

"L'académie de Platon": une Grèce déjantée

Athènes, quartier de l'Académie de Platon. Un carrefour tranquille, trois bureaux de tabac. Stavros tient l'un de ces bureaux de tabac. Abandonné par sa femme, il s'occupe de sa mère, victime d'un accident vasculaire cérébral.

Stavros, perpétuellement angoissé et insatisfait, ne dort pas. Jusqu'au jour où un Albanais de passage reconnaît en la mère de Stavros sa propre mère, qu'il a perdue de vue depuis longtemps.

Sorti en 2009 en Grèce, ce film de Fillipos Tsitos s'offre une traduction française. Antonis Kafetzopoulos a obtenu le Léopard de la meilleure interprétation masculine à Locarno en 2009.

Victorien Kissling