Gérard Depardieu accorde à la RTS l'une de ses rares interviews depuis son exil en Belgique et en Russie. L'acteur français se confie sur François Hollande, sur son travail de comédien, sur son rapport avec l'argent.
Gérard Depardieu ne reprendra pas domicile dans la France de François Hollande. Il estime que le président français incarne une France "un peu perdue". "Je n'ai rien à dire sur lui. Je lui ferais des tartines de saindoux, plaisante l'acteur… On sent le quatre heures chez lui". Il évoque aussi des Français "de plus en plus arrogants".
"Victime de mon appétit de vivre"
"Je n'ai pas de chape morale", dit l'acteur évoquant son personnage hors-normes: "Je ne suis pas contre ma monstruosité".
"Je ne pense pas qu'à l'argent. Je suis victime de mon appétit de vivre. Mon ambition n'est pas de posséder, j'ai tout eu !"
"Je suis quelqu'un d'universel", dit-il, en décrivant sa vie actuelle: "Mes armoires sont vides. Je ne porte que les vêtements des tournages. Je n'ai pas de valises… "
De passage à Zurich pour le film sur l'histoire de la FIFA, où il incarne Jules Rimet, Gérard Depardieu évoque sa manière de travailler ses rôles. Il dément les rumeurs selon lesquelles il n'apprend plus ses textes: "Bien sûr je travaille !". Mais il se confie sur ses excès passés, par exemple quand il a joué Tartuffe ivre ou lorsqu'il s’est endormi sur scène en jouant Peter Handke.
cab