Bastian Baker entre dans la cour des grands avec "Too Old To Die Young"

Bastian Baker, une voix, une guitare, un beau gosse, pas loin de 300 concerts, une invitation à Taratata et la participation à "Danse avec les stars" sur TF1. Depuis deux ans, le Vaudois a connu un succès aussi fulgurant qu'international.

Avec "Too Old To Die Young", un opus plus abouti et plus rock, le "Lucky boy" de 22 ans relève le défi du second album et confirme qu'il a du talent.

Outre des rythmes plus variés, concoctés avec des musiciens de renom dans la campagne anglaise, Bastian Baker signe des textes nourris de la foule d'expériences accumulées depuis 2011.

Territoires inexplorés

"Too Old To Die Young" démarre en trombe avec "79 Clinton Street" et "You're The One", deux titres énergiques aux refrains entraînants donnant le ton du nouveau Bastian Baker.

Le jeune artiste se frotte aussi à des répertoires inexplorés tentant une incursion réussie dans le monde du rap avec "Bewitched". On remarque aussi le touchant "Kids Of The Streets", inspiré d'une rencontre avec des enfants népalais pour une action de bienfaisance.

Au final, B.Baker offre un opus varié et agréable à écouter, qui devrait lui permettre d'en découdre avec sa réputation de star pour adolescentes.

Découvrir le clip de "79 Clinton Street":

Pink Martini se répète dans "Get happy"

Avec "Get happy", Pink Martini poursuit sur la lancée rétro-chic cosmopolite des sept précédents albums. Sur 16 titres, on recense 9 langues, et c'est sans doute la seule prouesse de l'opus.

Le groupe américain emmené par la diva China Forbes et le pianiste Thomas Landerdale échoue à offrir des titres aussi marquants que "Donde estas Yolanda" ou "Je ne veux pas travailler" malgré plusieurs collaborations intéressantes.

La preuve peut-être qu'il ne suffit pas de reprendre les mêmes rythmes (jazz, latin, music-hall) et de chanter en farsi, en turc ou en japonais pour continuer à séduire le public.

Duo improbable avec Philippe Katerine

Seul titre en français de "Get happy", "Je ne t'aime plus" résulte du duo improbable formé par les Pink Martini et le chanteur de "La Banane", Philippe Katerine. Le texte d'une absurdité soft déçoit tout comme la musique de fond plutôt plate qui l'accompagne.

Les duos "Kitty Come Home" et "Get Happy/Happy Days" fonctionnent mieux, les voix de Rufus Wainwright et de China Forbes s'accordant à merveille.

"Smile", titre composé par Charlie Chaplin et interprété par l'actrice américaine Phyllis Diller quelques mois avant sa mort clôt en beauté un album dans l'ensemble décevant.

Le trailer de "Je ne t'aime plus":

Birdy s'envole sans décolle

Impossible d'être passé à côté de Birdy l'an dernier tant Jasmine van den Bogarde (de son vrai nom) a conquis le public avec son album de reprises. Avec "Fire Within", elle livre son premier disque solo et passe l'épreuve du feu.  

Outre "Wings", alliage de mélancolie et d'émotion, l'opus propose une foule de balades un peu fades. Parmi elles, on note toutefois "Strange Birds" et "Maybe", des morceaux plus intenses qui font penser à Adele, et révèlent tout le potentiel de la jeune anglo-saxonne.

Bref, à tout juste 17 ans, Birdy propose un album tout à fait honorable. Mais elle pourrait faire mieux.

Écouter le clip de "Wings":

Juliette Galeazzi