Sur "Lightning Bolt" ("éclair"), son dixième album, Pearl Jam signe une douzaine de morceaux concis et efficaces, le tout dans son rock habituel.
Le groupe de Seattle navigue ici entre punk ("Mind Your Manners"), rock seventies ("Get Away") et ballades. Parmi ces dernières, notons la très réussie "Yellow Moon" qui nous amène dans des contrées irlandaises jamais explorées par le groupe auparavant.
Ailleurs, le disque sent bon le vieux rock n’roll, ("Let The Records Play") où les guitares se déchaînent façon ZZ Top. Au final, un millésime qui se bonifie après chaque écoute.
Une tendance à baisser le volume
Après l'excellent "Backspacer" (2009), qui marquait un retour aux morceaux puissants, on pouvait espérer de Pearl Jam qu'il continue sur le même chemin. Or, c'est la solution inverse qu'a choisi le groupe en baissant la cadence sur la moitié du disque.
L'influence de son chanteur y est sans doute pour beaucoup. Ses compositions très intimistes pour le film "Into The Wild" (2007) ainsi que son album solo "Ukulele Songs"(2011) révélaient déjà une tendance à baisser le volume.
Une direction qui peut s'avérer frustrante lorsqu'on sait de quoi le groupe de grunge est capable.
Le clip de "Sirens":
Paul McCartney s'offre un lifting musical
Paul McCartney est en pleine forme et le fait savoir au monde entier avec "New", un superbe dernier album débordant de vitalité.
"Save Us" donne tout de suite le ton avec un groove très new wave. S’en suit "Alligator", peut-être le meilleur des 13 titres. Autre réussite, "Queenie Eye" revient à la période "White album" des Beatles, tandis que "New" et "Get Me Out" mélangent tour à tour rock acoustique et pop entraînante.
Notons la légère mise à distance du chant, souvent enrobé dans divers effets. Une stratégie pour masquer une certaine fatigue vocale?
Un esprit jeune, plein de nostalgie
Tandis que la musique de "New" révèle une réelle jeunesse d'esprit, avec notamment l'utilisation de sons électroniques, les textes eux reflètent une certaine nostalgie.
"On My Way To Work" voit un jeune Paul McCartney sur le chemin du travail, non pas à bord d'un sous-marin jaune, mais "assis dans un bus vert, un magazine érotique sur les genoux".
Alors qu'"Early Day" fait quelques allusions à la beatlemania et à diverses expériences vécues durant cette période, "Hosanne", "Looking At Her" ou encore "Road" fantasment sur des amours de jeunesse perdus.
Paul McCartney interprète "New" à Los Angeles:
En panne d'inspiration, Ayo déçoit
Elle avait toutes les clés en main pour devenir une artiste de référence, pourtant Ayo ne semble pas vouloir les utiliser. Suivant la fadeur de son 3e album, "Ticket To The World" enfonce des portes ouvertes en servant un mélange de hip-hop et de reggae sans goût.
Les textes, qui ressassent sans cesse les malheurs de la planète, souffrent aussi d'un cruel manque d'inspiration.
L'Allemande d'origine nigériane a tout de même eu la bonne idée de reprendre "I Wonder" de Sixto Rodriguez, un titre qui sied parfaitement à sa voix sensuelle. Une voix sur laquelle la musicienne semble trop se reposer.
Le clip de "Fire":
Mathieu Henderson
Les prochaines sorties
James Blunt, "Moon Landing" (18 octobre)
Katy Perry, "Prism" (22 octobre)
Linkin Park, "Recharged" (25 octobre)
Bligg, "Service Publigg" (25 octobre)
Arcade Fire, "Reflektor" (30 octobre)
Avril Lavigne (1er novembre)
Céline Dion, "Loved Me Back To Life" (1er novembre)
Florent Pagny, "Vieillir avec toi" (4 novembre)
Eminem, "The Marshall Mathers LP 2" (5 novembre)
LadyGaga, "Artpop" (8 novembre)
Milky Chance, "Sadnecessary" (8novembre)
Gerald de Palmas, "De Palmas" (11 novembre)
One Direction, "Midnight Memories" (25 novembre)
Wu-Tang Clan, "A Better Tomorrow" (2013)
L'info musicale de la semaine
Morrissey, l'ancien chanteur mélancolique des Smiths, célèbre groupe pop-rock anglais des années 1980, a révélé dans son autobiographie publiée vendredi, avoir eu sa première véritable relation sentimentale à 35 ans avec un homme. Dans ses mémoires, qui font 457 pages et sont sobrement intitulés "Autobiographie", Morrissey, 54 ans, confie également avoir ensuite envisagé d'avoir un enfant avec une Américaine née en Iran, Tina Deghani, dont il est tombé amoureux à la fin des années 90, alors qu'il vivait à Los Angeles.
Il révèle également que le guitariste des Smiths, Johnny Marr, s'était un temps dit prêt à reformer le groupe séparé en 1987, une option écartée par Morrissey. "Survivre aux Smiths n'est pas quelque chose qui doit être tenté à deux reprises", écrit-il.
Celui qui a toujours cultivé le flou sur son orientation sexuelle, raconte la relation qu'il a entretenue pendant deux ans avec le photographe Jack Owen Walters entre 1994 et 1996.
Il revient également sur son enfance à Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, et retrace l'ascension des Smiths entre 1982 et 1987 avec lesquels il faisait des chroniques de la vie de la classe ouvrière sur des musiques du guitariste Johnny Marr.