Georges Lautner, cinéaste français populaire et prolifique, est mort vendredi à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie. Il était notamment l'auteur des "Tontons flingueurs" et de nombreux succès de Jean-Paul Belmondo.
En soixante ans de carrière, il a réalisé une quarantaine de films, des "Barbouzes" à "Flic ou voyou" en passant par le "Le Professionnel". Il a également tourné avec les acteurs français les plus populaires, de Jean-Paul Belmondo, à qui il donna quelques-uns de ses plus grands triomphes, à Bernard Blier, Alain Delon, Lino Ventura, Jean Yanne ou encore Mireille Darc.
La consécration
En 1964, Georges Lautner connaît la consécration avec "Les Tontons flingueurs", comédie portée par les répliques cultes du dialoguiste Michel Audiard.
Né à Nice le 24 janvier 1926, Georges Lautner avait découvert dès l'enfance l'univers des salles obscures grâce à sa mère, la comédienne Renée Saint-Cyr, qui apparaîtra plus tard dans plusieurs de ses films.
ats/hend
Des années plus sombres
A la fin des années 1970, Georges Lautner réalise deux films plus sombres avec Alain Delon ("Les seins de glace" et "Mort d'un pourri") avant de faire tourner celui qui deviendra son grand ami, Jean-Paul Belmondo: "Flic ou voyou" (1978), "Le guignolo" (1980), "Le professionnel" (1981), immense succès commercial au thème musical signé Ennio Morricone, ou encore "Joyeuses Pâques".
Dans les années 80, le succès se fait plus rare même s'il rencontre encore le public en 1986 grâce à "La Maison assassinée" avec Patrick Bruel. En 1992, c'est "Bebel" qui incarnera le héros du dernier film de Georges Lautner, "L'Inconnu dans la maison".
La marche vers le succès
Il entame des études de droit avant de faire ses premiers pas dans le cinéma à partir de 1949, en tant qu'assistant- réalisateur. Il signe son premier film en 1958, "La Môme aux boutons". Puis, en 1960, il réalise "Marche ou crève", avec Bernard Blier, marquant le début d'une longue collaboration avec l'acteur.
En 1961, il rencontre le succès populaire avec "Le Monocle noir", comédie policière qui permet à Paul Meurisse de briller en agent secret français suivi en 1962 de "L'oeil du monocle".