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Fakear, vol au-dessus de "Dark Lands" pour des destination lointaines

Non content d'offrir des morceaux ciselés, le Caennais Théo, alias Fakear, est également connu pour être une bête de scène. [Mégane Helders]
Non content d'offrir des morceaux ciselés, le Caennais Théo, alias Fakear, est également connu pour être une bête de scène. - [Mégane Helders]
Le jeune et génial Fakear, originaire de Caen, dévoile son deuxième album d'électro trip-hop, "Dark Lands". De retour après une longue absence, Pascal Obispo signe "Le Grand Amour", alors que l'acteur Tchéky Karyo livre son "Credo".

"Dark Lands", de Fakear est indubitablement LE disque de la semaine, hébergé chez Nowadays Records. D'ores et déjà "EP" de la semaine dans GreenRoom et deuxième des ventes électro sur iTunes, la troisième galette du jeune Français est promesse d'un long voyage: exotique, subtile, douce, intelligente, métissée, et terriblement addictive.

Piqûre de rappel: derrière Fakear se cache Théo, prodige de la musique électro de 22 ans, révélé à Caen en 2010.

Le Normand est devenu depuis le chouchou de la scène trip-hop française, aussi reconnu pour ses shows énergiques que pour ses compositions ciselées.

Caen-Damas-Tokyo: embarquement immédiat

L'invitation au voyage n'est pas qu'une image: dans les bidouillages sonores du Caennais s'invitent des sons venus de loin, comme dans le très oriental "Damas", ou dans les échos du Pays du soleil levant qui parsèment "Marymirror" et sa suite "Like a Friend".

Les délicats univers musicaux, portant à bout de doigts des nuages de voix polyphoniques, savent également se décliner en version sombre, à l'instar de l'univers inquiétant et poétique déployé dans "Dark Lands Song".

On attend avec impatience un clip pour l'une des chansons, à l'instar de "Morning in Japan" de l'album précédent.

Ecouter "Dark Lands Song" sur le site de Fakear

"Dark Lands"

Pascal Obispo, "Le Grand Amour" en voix de tête

Ses fans étaient nombreuses (et nombreux) à déplorer sa longue absence. Quatre ans après "Welcome to the Magic World of Captain Samouraï Flower", passablement boudé par le public, Pascal Obispo revient avec "Le Grand Amour". Le grand chauve aux tatouages y signe un album des plus fidèles à sa griffe.

La création de sa comédie musicale "Adam et Eve: la Seconde Chance" en 2012, puis la sortie du best-of "Millésimes", résumé de 20 ans de carrière, avait pourtant présagé, selon certains, la fin de sa carrière d'interprète.

Que nenni: la chanteur à voix de tête assure bien les 11 titres de l'album.

Patte lyrique restée intacte

On y retrouve, avant tout, sa patte éminemment lyrique, comme dans le mélancolique "D'un Avé Maria" (également décliné en clip vidéo), dans "Arigatô", hommage au père disparu l'an dernier, ou dans les confidences de "Saigne".

Le rythme sait par moments se faire plus nerveux, avec "Le lanceur de couteaux" ou l'excellent "La rouille", au tempo chaloupé lorgnant du côté des rengaines entraînantes d'Alain Souchon.

L'Aquitain a également su mettre des voix de son côté, le temps d'un duo avec Elodie Frégé sur "Un homme est passé" et "Quand j'entends la musique", et avec Sam Stoner sur "Un jour".

Le clip de "D'un Avé Maria"

L'homme qui a vu l'Ours livre son "Credo"

Tchéky Karyo, acteur abonné aux rôles de bad boys et révélé dans "L'Ours" de Besson, se confirme dans la chanson. Le dur au coeur tendre sort cette semaine
"Credo" chez VM France, son 2ème album après "Ce lien qui nous unit" en 2006.

La suite de poèmes chantés est écrite entre autres par Jean Fauque, parolier de Bashung, avec des influences musicales allant de PJ Harvey à Ferré en passant par Bowie, Brel et Nick Cave.

A noter que Tchéky Karyo  a confié la réalisation du clip de "Autour de la mémoire" au dessinateur et réalisateur Enki Bilal, son ami de longue date, qui signe également la pochette.

Le clip de "Autour de la mémoire"

Katharina Kubicek

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Les prochaines sorties

Eric Clapton, "Give me strength" (6 décembre)

Sophie Hunger, "The rules of fire" (6 décembre)

Hooverphonic, "Reflaction" (6 décembre)

Eminem, "Bottom of my bottle" (6 décembre)

Rod Stewart, "Still the same" (9 décembre)

Bruce Springsteen, "High Hopes" (10 décembre)

Jamall Bufford, "Victim of a modern age" (10 décembre)

Eddy Mitchell, "Le Goût des Larmes" (16 décembre)

Zaho, "Contagieuse" (20 décembre)

Azealia Banks, "Broke with expensive taste" (31 décembre)

Lisa Stanfield, "Seven" (31 décembre)

Wu-Tang Clan, "A Better Tomorrow" (2013)

La Rue Kétanou, "Allons Voir" (6 janvier 2014)

Rifles, "None the Wisher" (17 janvier 2014)

Mike Oldfield, "Man on the rocks" (24 janvier)

Ira May", "Spell" (24 janvier)

Suzanne Vega, "Tales from the realm of the queen of pen" (31 janvier)

Beck, "Morning Phase" (14 février)

L'info musicale de la semaine

La mort de Nelson Mandela, annoncée vendredi 5 décembre dans la soirée, a suscité une vive émotion chez les artistes, qui voient en lui un exemple pour notre génération, un symbole de paix, de justice et d'amour. Beaucoup ont exprimé sur les réseaux sociaux un dernier hommage du grand homme.

Nolwenn Leroy, Johnny Halliday et sa femme Laeticia ont posté tard dans la nuit un extrait de son livre "Un long chemin vers la liberté", paru en 1996 : "J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre".

Le rappeur Disiz la Peste, lui, donne une dimension spirituelle à son message, s'adressant directement à l'ancien président: "Tu as bien mérité ton repos Madiba. Que Le Tout Puissant te garde" peut-on lire sur son profil Facebook.

Enfin, Brigitte Bardot souhaite à Nelson Mandela qu'il "repose dans cette paix qu'il a toujours souhaitée tout au long de sa vie!".

Plusieurs stars internationales se sont également exprimées, à l'instar de Rihanna, très brève sur Twitter: "Un des plus grands hommes que la terre a connus. Nous n'oublierons jamais ce qu'il a fait" a-t-elle écrit à ses 33 millions d'abonnés. Le virtuose de la guitare, Lenny Kravitz, s'est lui aussi montré succinct en rappelant trois valeurs essentielles que Nelson Mandela a incarnées : "amour", "paix" et "justice".

Le leader de U2, Bono, proche de Nelson Mandela, s'est vu offrir une tribune par le magazine "Times": "Comme tout le monde, j'étais fasciné par la manière dont il est devenu un des leaders en Afrique du Sud" explique-t-il en se remémorant quelques anecdotes à son propos, le définissant peut-être mieux que quiconque : "un idéaliste mais pas naïf, un conciliateur sans compromis".

Le groupe U2 a d'ailleurs participé à la bande originale du nouveau biopic "Mandela: Un long chemin vers la liberté" du Britannique Justin Chadwick, en salles le 18 décembre.