Le naufragé Robert Redford seul à la barre dans "All is lost"

Après "Margin Call" (2011), portrait implacable de traders confrontés à la crise, le réalisateur américain J.C. Chandor revient avec "All is lost", un second film abordant une autre forme de dérèglement, celui des éléments.

Un marin solitaire, incarné par un Robert Redford omniprésent, fait naufrage dans l'Océan indien après une collision avec un container flottant à la dérive. Privé de sa radio, il doit s’en remettre aux courants pour espérer se rapprocher d’une voie de navigation.

Mais la chaleur accablante, la menace des requins et l'épuisement de ses maigres réserves le forcent à regarder la mort en face.

Dialogues inexistants

Si le scénario du naufragé à la dérive peut en rappeler d'autres, "L'Odyssée de Pi" par exemple, "All is lost" se distingue en mettant en scène un homme seul face à son destin sur un rafiot pendant 1h46.

Agé de 77 ans, Robert Redford trouve là un rôle qui crève l'écran et parvient à captiver malgré l'absence de dialogues. Relevons encore qu'il a tenu à réaliser les cascades lui-même.

Le tournage quant à lui s'est déroulé dans des décors naturels du Pacifique (et non de l'Océan indien) ainsi que dans les studios Baja construits en 1997 au Mexique pour accueillir l’équipe de "Titanic". Le déchaînement des éléments et la beauté plastique du film ont amené un journaliste du Monde à la conclusion suivante: "All is lost est à la mer ce que Gravity est à l'espace". C'est bien vu.

Voir la bande-annonce:

Le Hobbit face au dragon

Très attendu par les fans du "Seigneur des anneaux" et de Tolkien, "Le Hobbit: la Désolation de Smaug" de Peter Jackson arrive sur les écrans romands.

Bilbon Sacquet, le paisible hobbit, est entraîné avec une armée de nains par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. La création d'un personnage aux telles dimensions a donné du fil à retordre aux équipes du réalisateur néo-zélandais: une semaine a été nécessaire pour aboutir à un visuel concret.

S'il prouve sa maîtrise de l'univers de la Terre du Milieu, Peter Jackson prend dans ce deuxième volet plus de liberté par rapport à l'oeuvre originale.

Une touche féminine en plus

Dans "Le Hobbit: la désolation de Smaug", Peter Jackson et sa scénariste Philippa Boyens ont inventé l’elfe Tauriel campée par Evangeline Lilly, qui n’existe pas dans l'univers de Tolkien. Avec elle, ils ont souhaité apporter une énergie féminine supplémentaire.

Le réalisateur a toutefois précisé qu’aucune histoire d’amour n’était prévue entre elle et Legolas (Orlando Bloom) dans le troisième épisode "Le Hobbit: histoire d'un aller et retour".

Au total, les deux premiers volets du Hobbit ont nécessité 266 jours de tournage, soit seulement 8 de moins que pour les trois épisodes du Seigneur des Anneaux.

Yolande Moreau de retour avec "Henri"

La comédienne française Yolande Moreau repasse derrière la caméra pour un second film, "Henri", presque dix ans après "Quand la mer monte", César du Meilleur premier film en 2005.

Henri, la cinquantaine, se retrouve désemparé à la mort de sa femme Rita, avec laquelle il tient un petit restaurant appelé "La Cantina" près de Charleroi, en Belgique. Avec ses amis, il partage un signe distinctif: la passion pour les pigeons-voyageurs.

Pour l'aider à tenir l'établissement, il recourt à Rosette, une jeune fille au léger handicap qui rêve d’amour, de sexualité et de normalité...

Voir la bande-annonce:

Juliette Galeazzi