Hématomes, claquages, côtes cassées... Dans "Mea Culpa", Vincent Lindon se frotte à l'univers du polar noir. Et il ne le fait pas à moitié. Aux côtés de Gilles Lellouche, l’acteur résume à lui seul le film de Fred Cavayé, un mélange d’action et de psychologie.
Ex-flic devenu convoyeur de fonds, Simon, son personnage, est un homme brisé qui peine à s’occuper de son fils Théo. Mais un jour l’enfant assiste à un règlement de compte.
Voilà son père obligé de retrouver ses réflexes de policier et son ancien coéquipier (Gilles Lellouche) pour le protéger face à des gangsters venus de l’Est.
Un "mix" d'action et d'émotion
Avec "Mea Culpa", Fred Cavayé a voulu "faire un mix" de ses deux précédentes oeuvres, "Pour elle" (2008) axé sur l’émotion et "A bout portant" (2010) orienté action pure.
Le réalisateur français a donc jugé logique de rappeler les acteurs clés de ces deux films, Vincent Lindon et Gilles Lellouche, pour terminer ce qu’il qualifie de "trilogie". "Je voulais un film d’action qui fonce tout droit, mais avec une épaisseur émotionnelle", explique-t-il.
Le défi semble relevé. Certains critiques relèvent néanmoins des scènes d'une violence pas toujours justifiée.
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L'escroc à l'affiche de "American Bluff"
La figure de l’escroc est à nouveau à l’honneur au cinéma en ce début d'année dans le film de David O.Russell, "American Bluff", présenté comme le grand favori des prochains Oscars.
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Ce nouveau long-métrage s’inspire de l’un des scandales qui ont secoué l’Amérique dans les années 1970, l’Abscam. Dans cette affaire, les escrocs (Christian Bale et Amy Adams dans le film) se sont alliés à un agent du FBI (Bradley Cooper) pour déterminer l’identité d'hommes politiques aux agissements douteux (Jeremy Renner).
Toute la bande établit un piège risqué pour le surprendre.
Entre Scorsese et les frères Coen
Après le succès rencontré par son précédent long-métrage, "Happiness Therapy", le réalisateur David O.Russell a choisi de rassembler les acteurs de ses deux précédents films autour d’un script qui traînait dans les cartons.
Le cinéaste a ensuite appliqué sa méthode de travail habituelle, accordant une large place à l’improvisation et ajoutant des séquences purement humoristiques à l’intérieur d’un script trop sérieux à son goût.
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"American Bluff", la bande-annonce
Poelvoorde, Mariage et "le zèbre"
Après "Le signaleur", "Les Convoyeurs attendent" et "Cowboy", les deux Benoît belges, Poelvoorde et Mariage, se retrouvent dans une quatrième aventure: "Les rayures du zèbre".
José, un entraîneur de football en perte de vitesse -moustaches blondes, chaîne en or sur chemise échancrée et paternalisme postcolonial chevillé au corps- part en Afrique à la recherche du petit génie aux pieds d’or qui bouleversera le championnat et fera redécoller sa carrière.
Avec Yaya (Marc Zinga), le Belge croit avoir trouvé la poule aux oeufs d’or. Mais rien ne se passe comme prévu.
Le résultat final se veut donc un mélange plus ou moins habile entre les films de mafieux de Martin Scorsese et ceux des frères Coen.
Pas qu'une histoire de foot
Le film "Les rayures du zèbre" ne saurait être résumé à une histoire de foot. En effet, Benoît Mariage saisit aussi l'occasion pour creuser le thème de relations Nord/Sud, rapports désillusionnés entre Afrique et Occident, sociétés de pénurie et d’abondance.
Le thème de la parenté est aussi abordé à travers le personnage de José, qui se projette dans une paternité d’emprunt avec Yaya puis Abdou avant d’accepter une nouvelle filiation, biologique.
Notons encore que Benoît Poelvoorde s’est inspiré de Raymond Goethals, entraîneur de l’Olympique de Marseille de 1991 à 1993, pour incarner José.
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Les Rayures du zèbre de Benoît Mariage – la bande-annonce
Juliette Galeazzi
Les prochaines sorties
Mercredi 5 février
AMERICAN HUSTLE de David O. Russel. Avec Christian Bale, Jeremy Renner, Bradley Cooper, Amy Adams
JACK ET LA MÉCANIQUE DU COEUR Mathias Malzieu & Stéphane Beria Voix de : Olivia Ruiz, Mathias Malzieu, Emily Loiseau,
LES RAYURES DU ZÈBRE de Benoît Mariage. Avec Benoît Poelvoorde, Tatiana Rojo, Marc Zinga
MEA CULPA de Fred Cavayé. Avec Vincent Lindon, Gilles Lellouche, Nadine Labaki
CLOUDY WITH A CHANCE OF MEATBALLS de Cody Cameron & Kris Pearn. Voix de Bill Hader, Anna Faris, Andy Samberg
ENOUGH SAID de Nicole Holofcener. Avec James Gandolfini, Julia Louis-Dreyfus, Toni Collette,
ROBOCOP de José Padilha. Avec Joel Kinnaman, Gary Oldman, Michael Keaton,
THE BOOK THIEF de Brian Percival. Avec Geoffrey Rush, Emily Watson, Sophie Nélisse, Ben Schnetzer,
VIVA LA LIBERTA de Roberto Ando. Avec Toni Servillo, Valerio Mastandrea, Valeria Bruni Tedeschi
Mercredi 12 février
ABUS DE FAIBLESSE de Catherine Breillat. Avec Isabelle Huppert, Kool Shen
LA BELLE ET LA BÊTE de Christophe Gans. Avec Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier
LES TROIS FRÈRES, LE RETOUR de Didier Bourdon & Bernard Campan. Avec Pascal Légitimus, Didier Bourdon, Bernard Campan
MR. PEABODY & SHERMAN de Rob Minkoff avec les voix de Ariel Winter, Ty Burrell, Ellie Kemper
NIMIRNTHU NIL de Samuthrakani Jayam. Avec Ravi, Amala Paul, Soori
ODUMIRANJE de Milos Pusic Branislav. Avec Trifunovic, Boris Isakovic, Dara Dzokic, Jasna
L'info cinéma de la semaine
Le Prix de Soleure, doté de 60'000 francs, est allé au documentaire "L'Escale" de Kaveh Bakhtiari, coproduit par la Radio Télévision Suisse (RTS). Cette oeuvre est consacrée à des réfugiés iraniens bloqués en Grèce.
La Suissesse Anna Thommen a elle reçu le Prix du public pour son film "Neuland", qui montre une classe d'intégration de migrants à Bâle. (ats)