En matière de rock, John Butler avait déjà montré de quoi il était capable. Mais derrière les riffs de guitare, la surf attitude n’était jamais très loin. Avec "Flesh and Blood", son sixième opus, l'Australien s’éloigne davantage de sa planche et ça lui réussit.
Pour saisir la tonalité de l'album, mieux vaut passer directement au second morceau. Le premier titre "Spring to come", s'il est réussi, ne laisse en rien présager du tourbillon rock qui va suivre.
Tel n'est pas le cas du très groovy "Livin' the City", sur lequel le rythme s'accélère, confirmant au passage la virtuosité de John Butler à la guitare et de ses acolytes.
Un surfeur chez les zombies
Au coeur de l’album "Flesh and Blood" (chair et sang, au sens littéral!), The John Butler Trio fait une incursion dans le fantastique avec "Only One". Le clip, non dénué d’humour, montre un couple poursuivi par des zombies, qui se réfugie dans un bâtiment et sera sauvé par la musique du trio.
Ce titre, précédé par une vague de morceaux rock, marque un tournant dans l’album. Le vent tombe, le rythme ralenti, mais l’auditeur ne déchante pas à l’écoute de titres plus doux à l’instar de "Young and Wild".
Bref, à 39 ans, John Butler livre un nouveau cocktail de titres explosif.
Auto-satesficit chez Maxïmo Park
Souvent présenté comme "la réponse" du nord-est de l’Angleterre au post-punk revival des années 2000, le quintet de Newcastle Maxïmo Park sort "Too much information" et semble content de lui.
Pour décrire ce cinquième opus, qui vient s’ajouter à une discographie prometteuse, le chanteur Paul Smith parle en effet d’un "pot-pourri d'influences". Le disque n’était pourtant pas envisagé comme tel.
Ce n'est que parce qu'ils estimaient que "les chansons étaient trop bonnes" que les cinq musiciens anglais ont renoncé à leur projet initial de faire un EP expérimental.
Rock tranquille et influences électro
A l'écoute, on s'aperçoit que les cinq de Maxïmo Park avaient raison d'être contents d'eux-mêmes. Leur cinquième album offre une dizaine de créations originales, du rock tranquille agrémenté d’influences électro.
Parmi eux, "Brain Cells" mêle avec succès les textes lyriques de Paul Smith et sa voix aux synthés et batterie qui l'accompagnent. Notons aussi le très bon "Leave This Island", enregistré dans la ville portuaire de Sunderland, et "Lydia, the ink will never dry".
Au final, "Too much information" est agréable à écouter dans lequel Maxïmo Park affirme son propre style.
Suzanne Vega ne change rien
La grande prêtresse du folk des années 1980, Suzanne Vega revient avec un album au nom digne d’un opus rock : "Tales of the Queen of Pentacles". Mais pas d'inquiétude, l’interprète du légendaire "Luka" est fidèle à elle-même.
Guitare acoustique et voix claire sont au menu de titres comme "Fool’s complaint" ou "I never wear white" alors que "Don’t Uncork What You Can’t Contain" mêle rythme accéléré et influence orientale. Notons encore "Song of the Stoic" qui pourrait être celle d'un Luka devenu grand, selon la chanteuse.
Sept ans après, la diva s'essouffle un peu à ne pas assez se renouveler.
Juliette Galeazzi
Les prochaines sorties
Angélique Kidjo, "Eve" (28 janvier)
Katy B, "Little Red" (31 janvier)
Lisa Stansfield, "Seven" (février?)
Beck, "Morning Phase" (14 février)
Sean Paul, "Full Frequency" (14 février)
Jezabels, "Brink" (17 février)
The Fray, "Helios" (21 février)
Kyo, "Still alive" (22 février)
Amel Bent: "Instinct" (24 février)
Neneh Cherry, "Blank Project" (28 février)
Pink Martini & the Von Trapps, "Dream a little dream" (28 février)
Azealia Banks, "Broke with expensive taste" (mars)
Kylie Minogue, "Kiss Me Once" (14 mars)
Santana, "Corazon" (14 mars)
George Michael, "Symphonia" (14 mars)
Shakira (25 mars)
Kaiser Chiefs, "Education Education Education & War" (28 mars)
Steel Panther, "All you can eat" (28 mars)
Anette Olzon (Ex-Nightwish), "Shine" (28 mars)
Eels, "Cautionary Tales Of Mark Oliver Everett" (18 avril)
Damon Albarn, "Everyday Robots" (25 avril)
Kyla La Grange, "Cut your Teeth" (11 avril)
L'info de la semaine
Le clip "We are from Lausanne", parodie du "Happy" de Pharrell Williamsa créé le buzz en Suisse romande avec plus de 250'000 vues. Il a été tourné dans la capitale vaudoise par un collectifs de cinq réalisateurs (Serge-Alain Simasotchi de SAS Prod, Nathan et Gabriel Saurer, David Baumann et Geoffroy Dubreuil).
La vidéo de 4 minutes a été réalisée en 15 heures de tournage et projette Lausanne dans un décor de cinéma version Los Angeles. On peut y admirer des comédiens de l'école de théâtre la Manufacture, des danseurs professionnels, le médaillé olympique Sergei Aschwanden, la présentatrice Anne Carrard ou encore la chanteuse Dahi Speranza de The Voice Switzerland...
Grâce à ce projet, Lausanne est devenue la première ville suisse à intégrer la communauté "We are happy from", et la 99e au niveau mondial.