Emilie Simon n'a pas encore 35 ans, et pourtant la native de Montpellier sort déjà son sixième album. Intitulé "Mue", ce nouvel opus se présente à nous comme une promesse de transformation artistique radicale.
Mais il n'en est rien. L'album s'appelle ainsi tout simplement "parce qu'il évoque une histoire d'amour dans un Paris sublimé du début du siècle dernier", confie Emilie Simon à RFI Musique.
Loin de se métamorphoser, la musicienne évolue à sa manière. Calmement, elle poursuit sur la voie d'une pop moins électronique que par le passé. "Mue" fait aussi la part belle au français; normal pour un disque inspiré de Paris.
Pureté et romantisme
"Paris j'ai pris perpète", déclaration d'amour à la capitale française, ouvre l'album. Un titre magistral, une leçon de simplicité: intro au piano, cloches et clochettes puis la voix, si douce, si caractéristique, d'Emilie Simon.
Deux mots viennent à l'esprit immédiatement: pureté et romantisme. Dans ce style, la chanteuse délivre quelques bijoux comme "Les Etoiles de Paris", "Le Diamant", "Les Amoureux de minuit" ou encore "Wicked Games", superbe reprise du tube de Chris Isaak.
Mais un autre mot surgit presque aussi rapidement: "pourquoi?" Pourquoi des paroles aussi naïves ("Menteur")? Pourquoi ces rythmes latinos ("Encre")? Pourquoi ce gâchis? Quel dommage!
Le clip de "Menteur", réalisé par Emilie Simon elle-même:
Kaiser Chiefs: "The Voice" pour vendre
Kaiser Chiefs, groupe formé à Leeds au début du siècle, a connu son heure de gloire en 2005 avec son premier album, "Employment", servi par le tube mondial "I Predict a Riot". Depuis, le succès du public comme l'engouement des critiques n'a pas cessé de décliner.
Deux ans après le départ du batteur et auteur Nick Hodgson, le groupe tente de se relancer avec un cinquième album, "Education, Education, Education & War".
Pour ce faire, Kaiser Chiefs mise également sur l'exposition médiatique de leur chanteur Ricky Wilson, qui officie en tant que coach dans la version britannique du télé-crochet "The Voice".
Une belle énergie pour un album engagé
A l'instar des albums précédents de Kaiser Chiefs, "Education, Education, Education & War" se veut engagé, comme en témoigne son titre, inspiré d'un célèbre discours de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair.
Plusieurs titres dont "Factory Gates", "Misery Company" et "Ruffians on Parade" sont taillés pour la scène. Bien que ultra simpliste et sans aucune fantaisie, la recette ne manquera pas de faire danser dans les stades et les festivals.
A côté de l'artillerie lourde, Kaiser Chiefs propose également des gentilles chansons pop-rock ("Coming Home", "One More Last Song", "My Life") et une jolie petite ballade sans prétention ("Roses"). Ca casse rien, mais ça peut marcher.
Le clip de "Coming Home":
La Dispute, l’amour côté post-hardcore
"Rooms of the House", troisième album du groupe américain de post-hardcore La Dispute, raconte la la lente déchéance d'un couple qui se déchire. Entre cris rageurs et "spoken words", chacune des 11 chansons évoque un épisode malheureux, un fait du quotidien, un drame.
La Dispute alterne entre des morceaux puissants comme "Hudsonville, MI 1965" et "The Child We Lost 1963", poignant et d'une rare intensité, et des titres plus calmes, à l'image des deux "Woman".
Avec "Rooms of the House", les cinq musiciens de Grand Rapids, Michigan, livrent un album-concept excentrique et singulier, profondément hétéroclite et néanmoins parfaitement cohérent.
Le clip de "For Mayor in Splitsville":
Didier Kottelat
Les sorties récentes et prochaines
Gotthard, "Bang!" (4 avril)
Renan Luce, "D'une tonne à un tout petit poids" (7 avril )
John Frusciante, "Enclosure" (8 avril)
Paolo Nutini, "Caustic Love" (11 avril)
Kyla La Grange, "Cut your Teeth" (11 avril)
Robert Francis, "Heaven" (11 avril)
Ziggy Marley, "Fly Rasta" (11 avril)
Nas, "Illmatic XX" (11 avril)
Ingris Michaelson, "Lights out" (15 avril)
Eels, "Cautionary Tales Of Mark Oliver Everett" (18 avril)
Kelis, "Food" (18 avril)
Ten Years After, "Positive Vibrations" (18 avril)
Triggerfinger, "By absence of the sun" (18 avril)
Three Lions (18 avril)
Damon Albarn, "Everyday Robots" (25 avril)
Bo Saris, "Gold" (25 avril)
Ray Lamontagne, "Supernova" (25 avril)
Olympe, "Une vie par jour" (28 avril)
Stanislas, "Ma solitude" (28 avril)
Santana, "Corazon" (2 mai)
Archive, "Axiom" (2 mai)
Lily Allen, "Sheezus" (2 mai)
Mando Diao, "Aelita" (2 mai)
Anastacia, "Resurrection" (2 mai)
Ben Harper, Ellen Harper, "Childhood Home" (2 mai)
Tori Amos, "Unrepentant Geraldines" (9 mai)
Black Keys, "Turn Blue" (9 mai)
Coldplay, "Ghost Stories" (16 mai)
50 Cent, "Animal Ambition" (30 mai)
Jack White, "Lazareto" (6 juin)
Uriah Heep, "Outsider" (6 juin)
L'info musicale de la semaine
Le DJ Frankie Knuckles, un des pionniers de la house music, est décédé à l'âge de 59 ans, ont rapporté les médias américains mardi.
Frankie Knuckles a mixé pour un grand nombre d'artistes pop et soul comme Whitney Houston, Michael Jackson et Depeche Mode.
Après avoir débuté sa carrière de DJ à New York, il débarque à Chicago à la fin des années 1970 au moment du déclin du disco. Il y devient rapidement une des figures les plus influentes de la dance music.
A la fin des années 1980, Frankie Knuckles et nombre de ses pairs étaient des véritables stars de la scène rave émergente en Europe.