"Les Yeux jaunes des crocodiles" adapté au cinéma français

Tout oppose Iris (Emmanuelle Béart) et sa soeur Joséphine (Julie Depardieu), héroïnes de "Les Yeux jaunes des crocodiles" de la Belge Cécile Telerman.

La première mène une existence oisive, entre soins de beauté et produits de luxe, alors que la seconde, chercheuse spécialiste du Moyen Age que son mari volage vient de quitter, se bat pour ses deux filles et son travail.

Un soir, lors d'un dîner mondain, Iris se vante. "J'ai commencé à écrire un roman, sur une femme marchande au XIIème siècle." Incapable d'écrire une seule ligne, acculée, Iris convainc sa soeur d'écrire le livre à sa place.

Sauvée par le pessimisme

Le deal? Joséphine écrit et empoche les royalties, Iris se contente de signer l'ouvrage. Ce qu'aucune des soeurs n'avait prévu, c'est le succès retentissant du roman, qui va bouleverser leurs existences et redéfinir les rapports de la blonde mondaine et de la rouquine maladroite avec leur entourage.

Adaptée du best-seller de Katherine Pancol, la comédie dramatique entoure ses héroïnes de rôles secondaires interprétés par Patrick Bruel (mari d'Iris), Jacques Weber ou Karole Rocher.

"Populaire" comme le roman, le film laisse toutefois assez de place au pessimisme pour ne pas être inintéressant.

"Divergente", ou l'impossible choix entre cinq identités

Béatrice a 16 ans. Elle vit dans un Chicago post-apocalyptique où la société se divise en cinq clans: les Sincères (honnêtes), les Erudits (intelligents), les Audacieux (courageux), les Fraternels (pacifistes) et les Altruistes (désintéressés).

Le jeune fille se trouve à un moment crucial de son existence, où elle doit choisir et embrasser l'une des factions.

"Divergente", du réalisateur américain Neil Burger, adapte au 7ème art le roman éponyme de Veronica Roth, paru en 2011 au Etats-Unis et proche des sagas dystopiques pour jeunes adultes "Hunger Games", "Uglies" ou "Birth Marked".

"Connais-toi toi-même", version adolescente

Après des tests d'aptitude, le verdict tombe: Béatrice ne se profile dans aucune des catégories, elle est "divergente". Pour survivre, elle doit se cacher dans l'une des factions, car les "divergents" sont considérés comme dangereux et traqués par le gouvernement.

Née Altruiste, "Tris" choisit les Audacieux, et se soumet à une formation brutale. Ce n'est que quand ceux qu'elle aime, ainsi que son identité profonde, seront mis en danger, qu'elle devra véritablement choisir son camp.

Scènes d'action, effets et tensiomètre au maximum, dans ce film qui ne devrait pas laisser indifférents les ados.

"Noé", que personne ne sauvera du flop

Ah, l'histoire biblique revisitée façon block-buster apocalyptique... Sauf anomalie, l'histoire du cinéma ne devrait pas faire grand cas du film "Noé", d'un Darren Aronofsky qu'on avait connu plus inspiré ("Black Swan", "The Wrestler").

Fait amusant, le péplum, qui revisite le célèbre épisode du Déluge, a été interdit avant même sa sortie dans plusieurs pays musulmans, et affronte l'ire de certaines associations, chrétiennes cette fois-ci, aux Etats-Unis.

Russel Crowe (Noé) s'est dans la foulée improvisé militant de la liberté d'expression sur les réseaux sociaux. Ses co-acteurs Anthony Hopkins, Jennifer Connelly et Emily Watson sont restés plus discrets.

Katharina Kubicek