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Paolo Nutini affirme son côté funk dans un troisième album audacieux

Lors de la soirée d'hommage à Claude Nobs en février 2013, Paolo Nutini, habitué du Montreux Jazz Festival, est venu jouer en son honneur. Une dédicace à "Funky Claude" se trouve dans son dernier album "Caustic Love". [KEYSTONE - Laurent Gillieron]
Lors de la soirée d'hommage à Claude Nobs en février 2013, Paolo Nutini, habitué du Montreux Jazz Festival, est venu jouer en son honneur. Une dédicace à "Funky Claude" se trouve dans son dernier album "Caustic Love". - [KEYSTONE - Laurent Gillieron]
Dans "Caustic Love", Paolo Nutini épingle les relations humaines tout en funk attitude, alors que Ziggy Marley propose un album reggae très personnel. Le californien Robert Francis livre pour sa part un folk langoureux.

Le jeune Ecossais de 27 ans, Paolo Nutini, continue son voyage vers le funk et la soul. Après deux albums à succès en 2006 et 2007, il affirme aujourd'hui son penchant pour un jazz qui groove dans "Caustic Love", sorti chez Atlantic Records.

Tout au long des treize titres, la voix particulière du chanteur s'allie avec brio à une instrumentation aboutie, renouvelant son style tout en conservant ce qui fait son succès.

Ses textes épinglent les relations humaines avec justesse et douceur (parfois trop? notamment sur "One Day"). Mais le musicien a aussi de l'humour, "Numpty" et "Fashion" en sont la preuve.

Dédicace à "Funky Claude" Nobs

Avec un registre haut en couleur, à l'image de la magnifique pochette illustrée de son album (une dédicace à "Funky Claude" s'y trouve d'ailleurs), Paolo Nutini passe de la pop au rock, en passant par le blues ou la country, avec une facilité déconcertante.

On retiendra en particulier la soul envoûtante de "Let Me Down Easy", intégrant un sample de la chanteuse américaine Bettye Lavette, qui résonne comme un duo hors du temps.

Autre titre marquant: le sombre "Iron Sky". Il se frotte à la grande histoire avec un extrait du "Dictateur" de Chaplin, clamant le pouvoir au peuple !

S’envoler vers le soleil jamaïcain

Un air de vacances plane sur les dix titres de "Fly Rasta", le cinquième opus solo de Ziggy Marley, fils aîné et digne héritier du mythique Bob Marley.

A 45 ans, le musicien né à Trenchtown en Jamaïque mais vivant aujourd’hui à Los Angeles, se reconnecte à ses racines rastafari dans un album personnel. Il raconte la famille, la séparation, l'amour, les épreuves de la vie.

Il chante aussi à nouveau avec deux de ses soeurs, avec qui il a sillonné la planète lorsqu’ils formaient le groupe "The Melody Makers". Le musicien profite aussi de rendre hommage à sa femme avec le titre "You're my Yoko".

La philosophie rasta comme horizon

Si l'album de Ziggy Marley présente toute la culture rasta, le fils prodige réussit aussi à se distinguer de son père en proposant un reggae renouvelé.

L'ouverture de l'album, "I Don't Wanna Live on Mars", sonne en effet des plus punk-rock. Le titre propose une réflexion sur le changement climatique s'accordant parfaitement avec la philosophie de vie du rastaman. Lui qui prône les produits naturels et la légalisation du cannabis aux Etats-Unis.

"Sunshine", "Give it away" et "Fly Rasta", aux accords reggae sautillants, compteront certainement parmi les tubes de l'été à écouter à la plage.

Au Paradis du folk avec Robert Francis

Après le succès de son single "Junebug" en 2010 et une tournée qui l’a laissé épuisé, le jeune chanteur folk Robert Francis trouve la force de revenir sur scène avec "Heaven", un album inspiré.

La pochette du nouvel album de Francis Robert, "Heaven"
La pochette du nouvel album de Francis Robert, "Heaven"

La voix grave et langoureuse de l’auteur-compositeur californien enveloppe l’auditeur dans une douceur infinie, le transportant à travers les méandres de la vie sur lesquels médite le jeune homme. Seul regret, les mélodies finissent par se ressembler, sans qu’on retienne une image forte de cet album.

Pour l'apprécier dans une ambiance intimiste, le groupe se produira aux Docks à Lausanne le 24 mai.

Sophie Badoux

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Les sorties récentes et prochaines

Eels, "Cautionary Tales Of Mark Oliver Everett" (18 avril)

Keli
s, "Food" (18 avril)

Ten Years Afte
r, "Positive Vibrations" (18 avril)

Triggerfinge
r, "By absence of the sun" (18 avril)

Three Lion
s (18 avril)

Damon Albar
n, "Everyday Robots" (25 avril)

Bo Sari
s, "Gold" (25 avril)

Ray Lamontagn
e, "Supernova" (25 avril)

We Have Ban
d, "Movements" (25 avril)

Olymp
e, "Une vie par jour" (28 avril)

Stanisla
s, "Ma solitude" (28 avril)

Santan
a, "Corazon" (2 mai)

Lily Alle
n, "Sheezus" (2 mai)

Mando Dia
o, "Aelita" (2 mai)

Ben Harper, Ellen Harpe
r, "Childhood Home" (2 mai)

Sarah McLachla
n, "Shine on" (6 mai)

Tori Amo
s, "Unrepentant Geraldines" (9 mai)

Anastaci
a, "Resurrection" (9 mai)

Black Key
s, "Turn Blue" (9 mai)

Paul Heaton, "What Have We Become" (9 mai)

Coldplay, "Ghost Stories" (16 mai)

Dirty Loops, "Loopfield" (16 mai)

Roots, "And Then You Shoot Your Cousin" (16 mai)

Archive, "Axiom" (23 mai)

50 Cent, "Animal Ambition" (30 mai)

Jack White, "Lazareto" (6 juin)

Uriah Heep, "Outsider" (6 juin)

L'info musicale de la semaine

Un rarissime alto du luthier italien Antonio Stradivarius (1644-1737) est mis en vente aux enchères, a annoncé mardi la maison de vente Sotheby's. Celle-ci l'estime à plus de 45 millions de dollars (39,5 millions de francs).

"Depuis 1954, il n'y a pas eu de Stradivarius en vente dans le monde. Cet alto est resté près de 300 ans sans être restauré", a expliqué l'expert Tim Ingles en présentant le précieux instrument à Paris.

De tous les instruments fabriqués par le célèbre luthier, les altos sont les plus rares. Il n'en existe que dix aujourd'hui dans le monde, alors qu'il a produit 600 violons et 50 violoncelles au cours de sa carrière.

L'alto en vente, fait en épicéa et érable en 1719, est connu comme "l'alto Macdonald", du nom de l'un de ses propriétaires, Godfrey Bosville, baron Macdonald III, qui l'acheta vers 1820.

Les enchérisseurs ont jusqu'au 26 juin pour proposer un prix, l'instrument revenant au plus offrant.