Les 36e Journées littéraires de Soleure ont pris fin dimanche sur une discussion entre Adolf Muschg, qui fêtait ses 80 ans, et l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey. L'affluence globale, avec 15'000 personnes, a égalé le record de l'an dernier.
Prise d'assaut, la discussion entre Adolf Muschg, l'écrivain vivant le plus "politique" du pays, et la socialiste genevoise a porté sur les relations entre Romands et Alémaniques, sur le plurilinguisme et le caractère d'exemple que la Suisse pourrait avoir envers l'Union européenne.
Prix littéraire
Le débat s'est déroulé de manière sereine et harmonieuse, à l'exception d'un "verdammt nochmal" qui fit légèrement sursauter la Genevoise. L'expression ponctuait une phrase de l'auteur alémanique où il rappelait que la Suisse ne serait pas ce qu'elle est sans les "requérants d'asile" de ces derniers siècles.
Ces journées s'étaient ouvertes vendredi avec des lectures du Bernois Lukas Bärfuss, qui a reçu le Prix littéraire, et d'Eleonore Frey.
ats/jgal
Plus de 80 écrivains de neuf pays s'y présentaient, notamment des personnalités de la littérature francophone à l'image des Vaudois Michel Layaz et Pascale Kramer ou encore des Français David Bosc, Philippe Rahmy, Véronique Bizit et Patrick Deville. Les Journées littéraires de Soleure se penchaient cette année sur la polyphonie, la musicalité et l'apport des voix émergentes. Les traductions jouissaient également d'une attention particulière.