Elle nous vise avec un fusil, le visage froncé par la colère. C'est l'une des images les plus célèbres de Niki de Saint Phalle qui sert d'appât à l'exposition du Grand Palais à Paris du 17 septembre au 2 février 2015 consacrée entièrement à l'artiste française.
Une provocation créatrice, mais aussi libératrice – Niki de Saint Phalle a été violée par son père à 11 ans. De cette série "Feu à volonté", réalisée dans les années 60, elle explique: "Un assassinat sans victime. J'ai tiré parce que j'aimais voir le tableau saigner et mourir".
Artiste engagée
Décédée en 2002, Niki de Saint Phalle n'était pas seulement engagée aux côté des féministes. Elle s'est aussi impliquée dans la lutte contre le racisme aux Etats-Unis ou contre les ravages du Sida.
Violences publiques et privées imprègnent son art, mais sont aussitôt détournées par des rondeurs démesurées ou des couleurs éclatantes, comme ses délirantes "nanas".
Sylvie Braibant (TV5 Monde)/moha