L'artiste dissident chinois Ai Weiwei, reconnu internationalement pour son travail qui défie la distinction entre art et activisme, propose une nouvelle exposition dans un lieu qui fait littéralement de la résistance: la prison d'Alcatraz près de San Francisco, aux Etats-Unis.
Depuis son arrestation en 2011, l'artiste n'a pas cessé d'exposer. Pour "@Large: Weiwei on Alcatraz", ce dernier n'a pas pu se rendre dans la mythique prison car les autorités chinoises, qui détiennent toujours son passeport, l'empêchent de quitter le pays.
Ai Weiwei a développé les oeuvres dans son studio de Pékin et a confié l'installation à ses collaborateurs.
Discours politiques et portraits de dissidents
Les oeuvres, créées spécifiquement pour Alcatraz, répondent à la fois à l'héritage de la détention et à celui de la protestation ayant eu lieu à Alcatraz. L'île abrita en effet une forteresse militaire au 19e siècle, un pénitencier fédéral bien connu grâce à Al Capone ensuite mais fut aussi un site de protestation des amérindiens. Elle est devenu aujourd'hui un des sites du patrimoine le plus visité d'Amérique.
Avec cette histoire en arrière-fond, l'exposition soulève des questions sur la liberté d'expression et les droits humains en mélangeant installations sonores et visuelles.
Le parcours mène le public des discours politiques - ceux de Martin Luther King, de la chanteuse tibétaine Lolo ou des Pussy Riot - aux figures de ces dissidents construites de plus de 1,2 million de pièces de Lego.
Les figures de Nelson Mandela, Edward Snowden, Robert Manning ou Liu Xiaobo tapissent le sol de la prison.
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Des images de l'exposition
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— Karole Irène (@kameleonsubrosa) 24 Septembre 2014
Des discours politiques en cellule
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— Complex Style (@ComplexStyle) 24 Septembre 2014